•     Ce soir, je rentre chez moi. Je suis seule, mes parents sont sortis. Je vais directement dans ma chambre. J’enfile un jogging troué, des bonnes grosses pantoufles et un gros pull en laine. Je regarde quelques vidéos, puis je vais dans la cuisine. Je n’ai pas faim, mais juste envie de cuisiner. Je commence donc à faire des cupcakes. Des dizaines de cupcakes. Des roses, des bleus, des natures, des au chocolat, bref, je m’amuse. J’en mange un ou deux, puis je les mets au frigo, dans une boîte avec un petit mot : « Tu les emmèneras au boulot demain. Bisous » C’est pour ma mère. Elle sait que quand j’ai une baisse de moral, je cuisine, et comme ça arrive souvent et que, à trois c’est impossible de dévorer tout ce que je fais, ma mère en apporte la plupart du temps à ses collèges, qui sont très contentes à chaque fois d'ailleurs. Je vais ensuite me coucher. Une semaine passe. J’ai croisé ce garçon aujourd’hui, quand il m’a vu, il m’a souri. Pas un sourire moqueur ou gêné, non, un vrai sourire franc. Je l’ai fixé quelques instants, lui ai fait un léger sourire, puis je suis repartie au plus vite en cours. Il me … Je ne sais pas.  Il y a quelque chose dans son regard qui m’intrigue. Les soirs, quand je rentre chez moi, je me sens seule. C’est la première année que ça m’arrive. Alors je passe de plus en plus de temps dans la salle de danse, ou dans ma cuisine à faire des gâteaux, ou encore dans ma chambre à me faire des vêtements. Aujourd’hui, on est vendredi. A 13h, je vais au Starbucks comme tous les jours pour me prendre un thé. Quand j’arrive au comptoir, je vois Nick, un serveur que j’aime bien. Il me sourit.

    -      -    Comme d’habitude ?

    -      -    Oui s’il vous plait !

    -      -    Exact !

    Je me retourne pour voir qui a parlé en même temps que moi. C’est alors que je le vois. Nick rigole et va préparer la commande, de je ne sais lequel de nous deux d’ailleurs.

    -      -    Désolé, je t’avais pas vu, me dit-il en souriant et en se grattant la nuque.

    -      -    Ce n’est rien, répondis-je gênée.

    -      -    Toi aussi tu prends la même chose tous les jours à la même heure ?

    -      -    Oui, et toi ?

    -      -    Exactement !

    -      -    Et voilà pour vous ! dit Nick tout joyeux en posant deux gobelets sur le comptoir devant nous.

    -      -    Charlie, c’est ça ? me dit le garçon en penchant la tête pour lire mon prénom sur mon gobelet.

    -      -    C’est ça. Et toi ?

    -      -    Alex ! dit-il en pointant son doigt vers le sien. Tu t’assoies avec moi ?

    -      -    Euh si tu veux, mais je ne veux pas te déranger.

    -      -    T’inquiète pas, si je te le propose !

    -      -    Merci.

    On prend nos boissons et on va s’asseoir à une table.

    -      -    Alors Charlie, dis-moi un peu qui tu es.

    -      -    Euh… Je ne sais pas trop quoi te dire…

    -      -    OK, je vais commencer. Je m’appelle Alex, Alex Parker. Je suis en 3eme année de Physique-Chimie, et j’adore tes yeux.

    Je sens mes joues devenir rouges et brûlantes. Je baisse la tête.

    -      -    Désolé, me dit-il. Mais j’avais jamais vu des yeux aussi… gris ! Je te jure ils sont magnifiques ! Mais je voulais pas t’embarrasser.

    -      -    Merci. Je les tiens de ma grand-mère.

    Il me sourit.

    -      -    Alors… Moi c’est Charlie Van Caeneghem, je suis en 1ere année de licence de lettres modernes, et voilà…

    -      -    Van Caen quoi ?

    -      -    Van Caeneghem, dis-je en rigolant. Mon père est Belge.

    -      -    Ça explique le nom ! Et ta mère ?

    -      -    Anglaise.

    -      -    Ça explique le thé !

    -      -    Ce n’est pas parce que ma mère est Anglaise que je bois du thé ! rigolais-je encore. J’aime juste ça ! Et tes parents ?

    -      -    Américains tous les deux.

    -      -    Ça explique le nom, et le café !

    -      -    Non, j’aime juste ça, rigole-t-il.

    On se sourit mutuellement. On boit un peu.

    -      -    Alors Van Caeneghem, quels sont tes passe-temps ?

    -      -    La cuisine, la couture, la danse, la musique, le thé, et encore bien d’autres choses ! Et toi, Parker ?

    -      -    Le sport, la musique, la guitare, et encore bien d’autres choses !

    On continue à parler. C’est fou comme ça parait naturel avec lui. Je me sens de plus en plus à l’aise au fil des minutes. C’est la sonnerie qui nous interrompt.

    -      -    A plus tard, Van Caeneghem. Bonne fin de journée.

    -      -    Merci Parker, à toi aussi.

     

    La journée se termine. Quand je rentre chez moi, j’ai le sourire. Je me sens bien. Durant tout le week-end, je n’ai fait que repenser  à cette heure passée avec lui. Elle ne me parait pas réelle. Le lundi matin, je sors de chez moi et… Je me prends littéralement une claque ! Déjà parce qu’il fait un froid de canard, et qu’en plus de ça il pleut des cordes. Je cours jusqu’au tramway. Puis une fois sortie à ma station, je cours jusqu’à mon bâtiment, sans regarder où je vais, quand BAM ! Je sens une main agripper ma taille afin que je ne tombe pas. Cette personne me relève et je m’écarte automatiquement.


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  •      Alors que j’allais franchir la porte, je sens une main retenir mon poignet. Je me retourne, prête à lui en coller une.

    -      -    Comment tu t’appelles ? me demande-t-il, un sourire charmeur sur le visage.

    -      -    Pourquoi, ça vous intéresse ?

    -      -    Moi c’est Craig.

    -      -    Alexie, dis-je en dégageant mon poignet.

    Je déteste que quelqu’un me tienne les poignets. Ça me rappelle de mauvais souvenirs.

    -      -    Je t’invite à déjeuner pour me faire pardonner. 12h devant Eleven Madison Park ok ?

    -      -    Je n’ai pas pour habitude de me laisser inviter par des inconnus, encore moins quand celui-ci m’a traité de gonzesse 2min avant en m’engueulant littéralement.

    -      -    Je m’excuse d’accord ? 12h ?

    J’hésite quelques instants. Pense travail Alex, range ta fierté et ton sale caractère. Pense à ton travail !

    -      -    Ok.

    -      -    Parfait. A tout à l’heure.

    -      -    Oui.

    Je sors et décroche mon téléphone.

    -      -    Max ? Oui, j’ai rendez-vous avec lui à midi, chez Eleven Madison Park.

    -      -    Super, beau travail. Passe à l’agence, on va t’habiller.

    -      -    Parfait, j’arrive tout de suite.

    Je monte dans ma voiture et me rends à l’agence. Je descends voir Jake, en prenant un café au passage puisque le mien est à présent sur ma chemise. Dès que j’arrive, il me regarde et rigole.

    -      -    Laisse-moi deviner. Tu lui as tellement fait peur qu’il t’a jeté son café à la figure ?

    -      -    Non, rigolais-je. J’ai failli renverser mon café sur lui pour attirer son attention. Bon, il m’a traité de tous les noms, mais il m’a quand même invité à déjeuner pour se faire pardonner !

    -      -    Parfait ! Deuxième étape réussie alors ! Il t’emmène où ?

    -      -    Eleven Madison Park.

    -      -    Ok. On sort le paquet.

    Il va dans la réserve et revient les bras chargés de fringues. Il m’en fait essayer des dizaines avant de trouve LA bonne. Je lâche mes cheveux et je suis prête. Il est déjà 11h.

    -      -    Tu es magnifique Alexie…

    -      -    Merci Jake, dis-je en le prenant dans mes bras.

    -      -    Tes parents seraient tellement fiers de toi si…

    -      -    Je sais, le coupais-je. Mais maintenant il n’y a que toi pour l’être.

    -      -    Et je le suis vraiment Alexie.

    -      -    Merci… Je n’ai plus que toi Jake.

    -      -    Je sais ma petite chérie. Je sais…

    Il m’embrasse sur la joue. Je prends mon sac, mon Beretta dedans, au cas où. J’enfile mon blouson et je pars. Je suis devant le restaurant à midi moins cinq. Il est déjà là, au téléphone. Il sourit en me voyant.

    -      -    Ouais Yan, je te laisse. A plus tard. En avance mademoiselle ? me dit-il en raccrochant.

    -      -    Vous aussi on dirait, souris-je.

    -      -    Tu es magnifique Alexie.

    -      -    Merci.

    -      -    On y va ?

    -      -    Mh.

     

    Il encercle ma taille avec son bras. Je déteste ça, cette façon qu’il a d’agir comme si je lui appartenais, comme si tout lui était dû. C’est bien un fils de bourge tient ! Bref, je souris et entre.


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  • -       -   Salut.

    Je me retourne et vois le frère de Masaki accoudé à la balustrade. Je ne l’ai pas vraiment regardé avant, mais il est plutôt mignon. Ses cheveux mi- longs, grand, musclé apparemment, avec des yeux noisette qui pétillent de malice et un sourire charmeur.

    -      -    Lana c’est ça ?

    -      -    Oui. Et toi ?

    -      -    Louis, le demi-frère de Masaki.

    -      -    Vous n’avez pas de lien de sang n’est-ce pas ?

    -      -    Non, mes parents sont tous les deux français, mais mon père a été muté au Japon après leur divorce et je l’ai suivi. Il a rencontré la mère de Masaki et ils se sont mariés.

    -      -    Ok, souris-je.

    -      -    Et toi alors ?

    -      -    Moi quoi ?

    -      -    Qui es-tu ?

    -      -    Lana, la sœur de Lucy, m’énervais-je un peu.

    -      -    Non mais qui es-tu vraiment ?

    -      -    J’ai 21 ans, je viens de finir ma licence de littérature étrangère, et je suis en plein jet lag.

    Il explose de rire.

    -      -    Lana ? Où es-tu ? Ah ! Oh, je vois que vous avez fait connaissance ! Tiens, dit-elle en me tendant un verre d’eau et un cachet.

    -      -    Mon dieu merci !

    Je l’avale et vais le poser à la cuisine.

    -      -    Il est très gentil.

    -      -    Quoi ? dis-je ne me retournant pour faire face à ma sœur.

    -      -    Louis. Un peu trop porté sur les filles à mon goût mais gentil quand même.

    -      -    Ah, je ne sais pas c’est lui qui est venu me parler.

    -      -    Ok, sourit-elle. Et si tu veux te reposer, la chambre d’ami est à l’étage.

    -      -    Merci, mais maman va gueuler.

    -      -    Ne t’inquiète pas, je m’occupe d’elle.

    -      -    Merci beaucoup Lucy !

    Je dépose un baiser sur sa joue et elle me montre où est la chambre. Je la remercie et je m’allonge. Je trouve très rapidement le sommeil.

    Lorsque j’ouvre les yeux, je me demande où je suis. Je ne reconnais rien autour de moi. Attends… Je suis au Japon, le mariage… Le repas chez ma sœur, Louis… Oui, je me suis endormie chez Lucy ! Je me lève et ouvre la porte. La maison semble vide. Je descends les escaliers et je vois Lucy et Louis, prenant un café.

    -      -    Lana ! Je suis désolée, on n’a pas fait trop de bruit ?

    -      -    Non, il est quelle heure ?

    -      -    8h !

    -      -    Oh…

    Je porte ma main à mon crâne.

    -      -    Papa et maman sont rentrés hier soir, je leur ai dit que ça ne dérangeait pas si tu restais dormir, au contraire.

    -      -    Merci Lu’.

    -      -    Ça faisait longtemps, sourit-elle.

    Je souris à mon tour.

    -      -    Tu veux quelque chose ? me propose-t-elle.

    -      -    Un thé s’il te plaît !

    -      -    Ok, je t’apporte ça. Assis-toi.

     

    Je m’assois en face de Louis.


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  •    Je viens de passer une heure avec Charlie, la fameuse fille que tout le monde trouve spéciale. Moi je l’aime bien. Elle est juste ultra-timide, mais très sympa et mignonne. Je vais en cours et je retrouve mes potes.

    -      -    Hey Alex, t’étais où ? me demande Bryan.

    -      -    Au Starbucks pourquoi ?

    -      -    Pourquoi t’as mis autant de temps ? renchérit Jared.

    -      -    J’ai rencontré Charlie, la fille de l’autre jour et on a discuté.

    -      -    Quelle fille ? me demande Ed.

    -      -    Celle à qui on a balancé le ballon.

    -      -    Ah ! la fille bizarre !! s’exclame Jared.

    -      -    Et bien figure toi qu’elle n’est pas du tout bizarre ! Elle est timide, mais très sympa !

    -      -    Si tu le dis ! Alors ?

    -      -    Alors quoi Bryan ?

    -      -    Bin il s’est passé quoi ?!

    -      -    On a discuté ! Son père est belge et sa mère anglaise. Et elle s’appelle Charlie Van Caeneghem !

    -      -    Van quoi ? rigole Ed.

    -      -    C’est belge ! Et ne rigole pas, tu n’es pas mieux !

    -      -    Oui bon ça va !

    Ils ont continué à me faire chier avec ça toute la journée. Ce week-end, j’ai souvent pensé à elle. Le lundi, il pleut des cordes. Je sors de mon appart et je cours jusqu’au métro. Puis je cours du métro à la fac. Mais une charmante personne me rentre littéralement dedans.

     

    -      -    Et m… ! Désolée ! dis-je sans regarder qui c’est.

    -      -    Van Caeneghem ! ça va, pas de bobo ?

    -      -    Parker ?! Non merci, et toi ?

    -      -    T’inquiète pas, tu es toute légère tu fais pas mal !

    -      -    Euh… merci…

    -      -    Ça va aujourd’hui ? Bon week-end ?

    -      -    Oui merci, et toi ?

    -      -    Ça peut aller ! On se retrouve à 13h au Starbucks ?

    -      -    Euh non désolée, je dois travailler…

    -      -    Ok, pas grave, une autre fois !

    -      -    Oui. Bonne journée.

    -      -    Merci, toi aussi.

    Je pars en direction de mon premier cours. A 13h, je vais chercher mon thé et je vais dans la salle. Je commence à travailler. Je suis hyper concentrée, un stylo dans la bouche, quand j’entends frapper à la vitre. Je sursaute et tire le rideau. Je vois Alex, son gobelet à la main qui me sourit. Je soupire et j’ouvre la porte. Il entre.

    -      -    Comme tu ne viens pas à moi, je viens à toi !

    Je le regarde en haussant un sourcil.

    -      -    Bon ok, j’avais envie de discuter, donc je suis venu voir si tu étais là !

    -      -    Et j’y suis. Bon, ne reste pas debout, assis-toi.

    -      -    Merci, c’est trop aimable !

    Je retourne m’asseoir et je recommence à bosser.

    -      -    Tu fais quoi ?

    -      -    Dissert, dis-je en buvant une gorgée de thé.

    -      -    Tu veux de l’aide ?

    -      -    Non, merci ! Tu ne fais même pas la même licence que moi je te rappelle !

    -      -    C’est pas pour ça que je ne peux pas t’aider !

    -      -    Merci, mais non, je préfère le faire seule.

    -      -    T’es pénible comme fille !

    -      -    C’est toi qui es pénible à venir m’embêter quand je travaille !

    -      -    Je ne veux juste pas que tu restes toute seule !

    -      -    Merci… dis-je déroutée.

    -      -    Y a pas de quoi ! Donc lâches tes cours et fais une pause cinq minutes !

    Il ferme mes trieurs, ma trousse et les pousse sur le côté. Et on commence à discuter de tout, de rien.

     

    Ce fut comme ça jusqu’aux vacances d’hiver. On se retrouvait dans cette salle tous les jours, de 13h à 14h. Un jour il apportait les boissons, le lendemain c’était moi. Les serveurs au Starbucks nous préparent notre commande tous les jours, avant même qu’on arrive. Pendant cette heure, on discute, on écoute de la musique, on travaille aussi parfois. Quand le chauffage a été remis en marche, on se pelotonnait devant, nos boissons à la main, assis par terre comme des SDF, serrés l’un contre l’autre. Qu’est-ce qu’on a pu rigoler. Ce garçon c’est juste… Mon meilleur ami, la personne la plus importante pour moi maintenant. On connait à peu près tout l’un de l’autre je pense. 


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  • C’est bien un fils de bourge tient ! Bref, je souris et entre.

    -      -    Pershing, j’avais réservé pour deux.

    -      -    Bonjour monsieur. Allez-y, table 8, comme d’habitude.

    -      -    Merci.

    On arrive à la table et là, comble du cliché, il tire ma chaise pour que je m’assois. Ok. Ce mec est vraiment… Ah je ne sais pas mais il m’insupporte. Bref, on s’installe, et on commande.

    -      -    Alors Alexie, parle-moi de toi.

    -      -    Qu’est-ce que tu veux savoir ?

    -      -    Tout, tout ce que tu voudras bien me dire, sourit-il.

    -      -    Ok, fis-je décontenancée. Alors, je m’appelle Alexie, j’ai 22 ans. Hum, je viens d’emménager ici donc je ne connais pas grand monde encore.

    -     -     Tu habitais où avant ?

    -     -     Pas mal d’endroits en fait…

    -     -     C’est-à-dire ?

    -     -     J’ai habité Paris pendant 5mois, Moscou 2mois, Vancouver 3 mois, Mumbay durant 8mois, et là j’arrive de Sydney où j’ai vécu pendant 6mois.

    -     -     Ah oui quand même ! Tu as pas mal voyagé !

    -     -     Oui.

    -     -     Comment ça se fait ?

    -     -     J’ai arrêté les cours à 16ans, puis je suis entrée dans l’armée. J’y suis restée jusqu’à mes 20ans, et puis j’ai décidé de partir faire un peu le tour du monde !

    -     -     L’armée à 16ans ?! Pourquoi ?

    -     -     Raisons personnelles, répondis-je sèchement.

    -     -     Désolé…

    -     -     Et toi alors ? La Porsche, le costume à 5mille dollars, le restaurant 4 étoiles, tu dois bien gagner ta vie non ?

    -     -     Observatrice, dit-il en me faisant un clin d’œil. Je suis PDG de Général Electrique.

    -     -     Ok, je comprends mieux.

    -     -     Tu t’y connais en voiture ?

    -     -     Oui, j’aime bien.

    -     -     En quoi d’autre ?

    -     -     Les armes feu, la peinture, et…

    Merde, je suis sérieuse moi ? Putain mais qu’est-ce qui m’a pris de dire les armes à feu ? Je suis plus une débutante merde ! Ah ! Il me déconcentre trop ce mec ! Et puis je n’ai pas de couverture, je ne dois pas jouer un rôle et ça me déroute.

    -     -     Les armes à feu ?

    -     -     Ouais… Tu sais à l’armée, enfin voilà quoi.

    -     -     Tu es une fille d’action. J’aime ça.

    Nos plats arrivent. Nous mangeons en discutant.

    -     -     Tes cheveux, ils m’intriguent.

    -     -     Pourquoi ?!

    -     -     Leur couleur, elle n'est pas courante.

    -     -     Normal.

    -     -     Non mais tu es magnifique ! Juste, pas comme les autres.

    -     -     C’est le but.

    -     -     Pourquoi tu te les teints ?

    -     -     Au début, c’était en signe de rébellion, mais je les garde parce que j’aime bien maintenant.

    -     -     Depuis quand ?

    -     -     Ça va faire 6 ans.

    Il sourit.

    -     -     Des passions dans la vie ? lui demandais-je.

    -     -     J’adore le sport. Sinon, pas tellement non.

    -     -     Tu emmènes toutes les filles que tu veux mettre dans ton lit ici ?

    -     -     Quoi ? dit-il en s’étouffant.

    -     -     En rentrant, la serveuse a dit « comme d’habitude ». Le serveur m’a bien regardé. Tu lui as fait un clin d’œil.

    -     -     Comment tu … ?

    -     -     Sauf que tu ne m’auras pas, souriais-je. Déjà que j’ai fait une exception pour l’invitation à déjeuner, mais là non.

    Il me regarde et sourit en passant ses dents sur sa lèvre inférieure.

    -     -     Tu es vraiment… Etonnante Alexie. Mais ça me plaît.

     

    On finit notre repas en discutant de choses et d’autres. J’ai remarqué un homme assis dans le fond du resto, nous regardant très souvent. Alors que l’on s’apprêtait à partir, il a insisté pour payer l’addition. J’ai tenté de protester, mais il a été tellement convainquant j’ai dû céder. Il m’a donné son numéro et nous nous sommes séparés. Une fois qu’il avait disparu de mon champ de vision, l’homme est sorti du restaurant. En faisant mine d’appeler quelqu’un, je l’ai pris en photo. J’ai ensuite foncé à l’agence pour donner les photos à Max. Je suis enfin rentrée chez moi. Bon, d’après son emploi du temps, il va à la salle de sport ce soir, à 20h. J’irais donc également. En attendant, je fais un peu mon rapport, et je bosse sur quelques autres affaires en cours. Je repense à ce midi. En vérité, je lui ai vraiment livré ma vie. J’ai vraiment fait tous ces séjours à l’étranger, pour des missions certes, mais je ne lui ai pas menti. En fait, c’est plutôt plaisant de ne pas avoir de couverture, ne pas avoir le stress de la foirer en parlant trop vite, etc. Oui parce que je suis la championne à ce sujet-là ! Vers 15h, je reçois un appel de Max.


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