• Je sens mes larmes revenir à l’attaque. Il me serre contre lui, m’embrassant les cheveux. Je vais craquer. Les paroles de mon patron me reviennent en tête. Je tiens moi aussi trop à lui pour le perdre, de quelque façon que ce soit.

    -          -    S’il te plaît, ne me laisse pas.

     

    -      -    Craig, je ne suis pas celle que tu crois, je ne suis pas pour toi…

    -      -    Arrête. On ne se connait pas depuis si longtemps, mais comment peux-tu savoir si tu es celle que je crois ? Je tiens à toi, toi Alexie, la fille aux cheveux rouges, la fille pétillante, souriante, magnifique avec des yeux désarmant…

    -      -    Craig, ne rend pas les choses plus difficiles s’il te plaît.

    -      -    Mais en quoi les choses sont-elles difficiles ?! C’est toi qui complique tout Alexie. Je veux être avec toi, en couple ou amis, mais je veux juste passer du temps avec toi, comme avant.

    -      -    Craig.

    -      -    S’il te plaît Alexie.

    Je réfléchis, détournant mon regard du sien. Je ne peux pas, je ne peux pas continuer à lui mentir maintenant que… Mais en même temps, je ne peux pas le laisser mourir, je ne le supporterais pas.

    -      -    Soirée film ? dit-il en souriant.

    Je me mords les lèvres, souriant malgré mes quelques larmes.

    -      -    Je te laisse choisir ! ajoute-t-il.

    -      -    Titanic ?

    -      -    Pourquoi j’ai dit ça moi putain ! rit-il.

    Il colle son front au mien.

    -      -    Je ne veux pas te perdre Alex.

    -      -    Moi non plus Craig.

    Il me sert contre lui. Nous ramassons nos affaires et rentrons chez lui. Je vais prendre une douche et enfile un jogging qu’il m’a prêté avec un tee-shirt. Quand il me voit sortir, il se fout de moi.

    -      -    T’es trop sex comme ça Alex.

    -      -    Va te faire.

    Lui, il est en marcel et caleçon. Il veut me faire craquer ou quoi ?! Nous allons nous installer devant la télé, enroulés dans une couverture, mangeant du pop-corn. Mais je sens comme un malaise. Je suis proche de lui mais aucun centimètre de ma peau n’est collé à la sienne. C’est lui qui fait le premier pas, enroulant sa main autour de ma taille, me tirant contre lui. Je le regarde, interrogatrice.

    -      -    J’ai froid. Tu prends toute la couverture.

    -      -    En même temps tu es en caleçon mec.

    -      -    Tu as piqué mon jogging.

    -      -    Tu en as des tonnes, et puis tu es bourré de fric !

    -      -    Mh.

    Il pose son menton sur ma tête, m’entourant de ses bras. Je ferme les yeux. Je suis tellement bien contre lui. Sa présence me rassure. Ses doigts caressent les miens, presque inconsciemment je pense. Je ne vois pas la fin du film. Je sens juste Craig me porter jusqu’au lit, déposer un baiser sur mon front et se coucher à mes côtés. Lorsque j’ouvre les yeux, je sens ses bras autour de moi. Il est 4h du matin. Je le regarde. Qu’est-ce qu’il est beau. Ce n’est pas possible. Je cherche mon téléphone. Je le déverrouille mais me rends compte que c’est le sien. Il a des mails. Un attire plus particulièrement mon attention. Encore un mail de menace. Je trouve le mien et envoie le mail à Max. Je lui envoie ensuite un message. « Dis au patron que je continue, pas parce que je veux, mais parce que je ne peux pas envisager le fait qu’il puisse mourir. Je t’ai envoyé un autre mail de menace qu’il a reçu. A plus. » Je le repose et me retourne pour me lover contre lui. Son marcel est tellement serré que je sens tous ses muscles. Je laisse échapper un gémissement. Je n’y peux rien, ça m’a toujours fait ça les mecs musclés. Je l’entends respirer plus fort. Je ferme les yeux et me rendors tout contre lui. Son réveil sonne à 5h30. Je le sens l’éteindre puis se retourner contre moi. Je garde les yeux fermés. Il m’embrasse sur le front, la tempe, la joue, descend le long de ma mâchoire, puis s’attaque à mon cou. Je ne peux pas résister.

    -      -    Arrête, gémis-je en ouvrant les yeux.

    -      -    Tu vois que tu es réveillée, sourit-il, la tête posé sur son coude, me regardant avec son air pervers.

    -      -    Mh.

    -      -    Aller debout, on va courir ma belle.

    -      -    Mh.

    Il tire la couverture et part prendre son petit déjeuner. Je m’étire et vais le rejoindre. On mange en silence, trop fatigués. Je vais dans la chambre et retire mes fringues. Je me retrouve en culotte. Je vais dans le dressing prendre un tee-shirt et un short quand la porte s’ouvre. Je tourne la tête et le vois se mordre la lèvre. Je souris et enfile mon soutien-gorge. Je sens son torse se coller à mon dos et ses mains venir caresser mes côtes.

    -      -    Tu es parfaite Alexie. Même ces cicatrices, elles te rendent terriblement sexy.

    -      -    Arrête.

    -      -    Si, je t’assure.

    -      -    Mh.

    -      -    D’où elles viennent ?

    -      -    Je te l’ai déjà dit. Au bras, l’Iraq, sur le ventre, l’Afghanistan, …

    -      -    Je sais pour celles-là, mais dans ton dos ? Sur ton poignet droit ? Sur ta hanche gauche ?

    -      -    Euh… Dans le dos c’était à l’entrainement, fausse manœuvre, sur la hanche c’est en Afghanistan aussi, -une balle m’a frôlée, et le poignet c’est…

    Au poignet… Je ne peux pas lui dire…

    -      -    Je ne m’en souviens plus…

    -      -    Ok…

    Il m’embrasse dans le cou et je finis de m’habiller. On part ensuite courir. Pendant deux semaines, on a vécu comme ça, de façon ambigüe, étant ensemble sans être ensemble. Je regardais souvent ses mails sans le lui dire, et il recevait de plus en plus de menaces. J’étais très souvent chez lui, dormant contre lui presque chaque nuit, sans qu’il ne se passe rien. Ce soir, on est allé à la salle de sport. Même si nous sommes mardi, puisqu’il doit partir demain pour deux semaines en Europe, pour le boulot. On est en train de faire un combat de boxe.

    -      -    Aller chéri, frappe !

    -      -    Tu es une fille !

    -      -    Et ? dis-je en le frappant sur le bras.

    -      -    Ah !

    Il répond par la même chose, mais j’esquive.

    -      -    Je ne suis pas d’humeur !

    -      -    Pourquoi ?

    -      -    J’ai pas envie de partir, dit-il en retirant ses gants, se plaçant contre les cordes.

    -      -    Pourquoi ? lui demandais-je en le rejoignant.

    -      -    J’ai pas envie d’être suivi H24 par quelqu’un !

    -      -    C’est pas si différent de moi ! rigolais-je.

    -      -    Sauf que toi, j’aime quand tu es là justement.

    -      -    Mh.

    Comme il est en déplacement à l’étranger, un garde du corps lui a été attribué, sans qu’il n’ait eu son mot à dire. Il n’est pas très content, mais moi, ça me rassure.

    -      -    Je dois aller faire ma valise en plus, dit-il en regardant l’heure.

    -      -    Ton avion est à quelle heure déjà ?

    -      -    11H à JFK.

    -      -    Je pourrais venir ?

    -      -    Bien sûr ! Tu veux dormir à la maison ?

    -      -    Non, merci, je veux que tu dormes un peu quand même !

    -      -    Mais je dors bien avec toi !

    -      -    Même, je ne vais pas squatter chez toi en permanence !

    -      -    Ça ne me dérangerait pas personnellement.

    -      -    Mh.

    On descend du ring et je vois 3 hommes dans le fond nous observer. J’envoie discrètement un message à Max. « 3hommes à la salle, envoie une équipe pour l’escorter jusque chez lui. » On ramasse nos affaires et on sort.

    -      -    A demain ? dit-il en me serrant dans ses bras.

    -      -    Oui, je serais chez toi vers 8h.

    -      -    Merci. Tu m’envoies un message quand tu es chez toi hein ?

    -      -    Oui. Et de rien, dis-je en l’embrassant sur la joue.

    Il monte dans sa voiture, et j’attends qu’il parte, suivi de près par la voiture de Gareth, pour partir à pied. J’appuie sur mon oreillette.

    -      -    Ouais Max, je ne les ai pas vus sortir donc je ne sais pas si …

     

    Je sens un bras me saisir violemment le cou, m’étouffant à moitié, ainsi que la lame d’un couteau se poser contre ma carotide. 


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  • Je me serre ma tisane et monte dans ma chambre. J’enlève ma robe et je vais dans ma salle de bain. Je me démaquille puis je vais me coucher. J’allais éteindre mon téléphone quand je vois deux appels manqués d’Alex. Je le rappelle.

    -       -   Charlie ! Putain, qu’est-ce que tu foutais ? Tu es bien rentrée ? Pourquoi tu es partie sans me dire au revoir ? Tout va bien ?

    -       -   Doucement ! dis-je en buvant ma tisane et en m’assaillant en tailleur dans mon lit. Oui je suis bien rentrée, Arthur m’a raccompagnée. Il est rentré ?

    -       -   Oui, juste à l’instant.

    -       -   Ok, et donc j’étais en train de me démaquiller quand tu as appelé. Ensuite, tu étais occupé avec Emily, je ne voulais pas te déranger et comme je ne savais pas pour combien de temps tu en aurais et que je voulais rentrer, j’ai demandé à Ed de te prévenir que j’étais partie. Et ensuite, oui je vais bien, et toi ?

    -       -   Ouais, ils sont tous bourrés mais ça va. Et je … Emily était malade en fait, elle a failli me vomir dessus.

    -       -   Alex, tu fais ce que tu veux, tu n’as pas à te justifier, souris-je.

    -       -   Non mais Cha je… Je veux pas que tu crois qu’on est ensemble, c’est juste… Une pote on…

    -       -   Alex, je m’en moque d’accord ?

    -       -   Ok… Tu t’es amusée au moins ?

    -       -   Oui, Anna est très gentille, Arthur aussi d’ailleurs.

    -       -   Ouais, Arthur saute sur tout ce qui bouge, ça m’étonne qu’il n’ait pas essayé de t’embrasser d’ailleurs.

    -       -   Alex, je m’en fous de ce qu’on peut dire sur lui, il a été gentil et correct avec moi.

    -       -   Ok… J’aurais bien aimé que tu restes un peu plus longtemps, tu aurais même pu dormir ici.

    -       -   C’est gentil mais je n’avais pas prévenu mes parents, et ma mère m’attendait sur le canapé quand je suis rentrée. Et puis j’étais fatiguée, j’avais envie de rentrer désolée.

    -       -   C’est pas grave c’est juste que… Bref, merci d’être venue, ça m’a fait plaisir. Tes pizzas et ton gâteau étaient à tomber.

    -       -   Merci, et merci à toi de m’avoir invité.

    -       -   Je suis désolé, dit-il après quelques secondes de silence.

    -       -   Quoi ? Mais de quoi ?

    -       -   J’ai passé la soirée collé à Em’ et je t’ai totalement oublié. Je sais, tu vas me dire que non et tout mais, c’est que j’ai fait. Même si… Enfin voilà, j’aurais dû rester plus avec toi, tu ne connaissais personne, tu n’as pas l’habitude des soirées, et moi je t’ai abandonnée. J’ai été pire que nul. Je m’en veux. Je suis désolé.

    -       -   Alex … Tu n’as pas à… Bref, Arthur m’a dit qu’elle était collante de toute façon. Et puis ça m’a permis de discuter avec Anna, elle m’a raconté des trucs plutôt drôles sur toi d’ailleurs.

    -       -   Oui elle a toujours besoin d’être le centre de l’attention. Et quels trucs ?

    -       -   Je ne dirais rien.

    -       -   Cha ! T’es pas cool !!

    -       -   Je sais, mais moi au moins, je ne suis pas un post it.

    Il ne dit rien pendant quelques secondes, puis il explose de rire.

    -       -   Putain Cha tu m’as tué. Ça lui va tellement bien ! Eh Arthur ! Cha, elle a trouvé un surnom à Em’, le post it !

    -       -   Putain, bien trouvé ma belle !

    -       -   Oh, déjà tu te calmes c’est pas ta belle !

    -       -   C’est moi qui l’ai ramené tel un prince sur son cheval blanc pendant que tu ramassais du vomi !

    -       -   Ouais, mais moi, j’ai déjà fait la cuisine avec elle, je suis déjà allé chez elle, et elle m’a fait un cadeau !

    -       -   Toi aussi tu m’as déjà raccompagné chez moi Alex.

    -       -   Oui, voilà ! Elle a raison, je l’ai déjà raccompagné moi aussi ! Je l’ai sauvé aussi parce qu’elle a glissé sur du verglas ! Et puis j’ai des photos avec elles ! Na !

    -       -   Alex, je crois qu’il a compris là, riais-je. Et ce n’est pas très gentil de vous moquer d’Emily alors qu’elle est malade.

    -       -   Cha, si tu savais tout ce qu’elle peut balancer sur tout le monde dès qu’ils ont le dos tourné !

    -       -   Ce n’est pas une raison.

    -       -   Ouais, mais j’aime pas qu’on s’attaque à mes amis. Elle… Elle a dit que tu étais coincée. J’ai pas apprécié.

    -       -   Elle… Elle n’a pas tout à fait tort à vrai dire…

    -       -   Non. Je n’ai jamais aussi bien déliré qu’avec toi. Dois-je te rappelé l’épisode de la bataille de nourriture dans ta cuisine ?

    -       -   Ok, d’accord, mais c’est seulement avec toi.

    -       -   Non, Anna aussi est très fière de ce que tu lui as appris, enfin, elle n’y arrive pas mais elle essaye en tout cas.

    Je ris.

    -       -   J’aime te faire rire Cha.

    Je rougis.

    -       -   Tu… Tu as bu combien de bières déjà ?

    -       -   Je sais pas, 4, 5 peut-être.

    -       -   Ok. Je vais aller dormir je pense.

    -       -   Ok, bonne nuit Cha. A Lundi.

    -       -   Merci, toi aussi Parker. A lundi.

    -       -   Hey Cha, tu étais magnifique ce soir, mais tu l’es aussi tous les jours, avec ou sans maquillage. Tu es tout le temps magnifique.

    Je reste silencieuse quelques instants. Qu’est-ce qu’il me fait ? Il a trop bu. C’est ça, il est bourré.

    -       -   Vas dormir Alex, ça ira mieux demain matin.

    Je raccroche. Je me laisse tomber contre mon oreiller. Je termine ma tisane et éteins ma lampe. Je ne sais pas quoi en penser. C’est vrai qu’il m’a un peu ignoré pendant cette soirée, mais il a pris un virage à 180 degrés au téléphone. Je me convaincs qu’il a trop bu et trouve le sommeil. Le lendemain, je me rends compte que nous sommes le 14 janvier. Je décide de tourner une vidéo pour la Saint Valentin. Mes parents vont, comme tous les dimanches, faire leur footing pendant une heure, j’attends qu’ils partent pour investir la cuisine. Je filme une recette de muffins avec un cœur coulant rouge à l’intérieur. Une fois terminé, je vais dans ma chambre monter la vidéo et faire la voix off. Je vais ensuite sur YouTube créer une playlist Saint Valentin, puis je mets en ligne la vidéo. Je vais ensuite voir les commentaires sous nos précédentes vidéos. Celle de la forêt noire a déjà atteint plus de 500 vues et ils ont plutôt l’air contents du bêtisier. Je remarque que certaines questions reviennent souvent. Je les note. On pourrait faire une FAQ. Nous avons 200 abonnés, c’est de la folie. C’est comme si une promo entière de licence 1 nous regardait c’est… Affolant. Je vais ensuite manger, puis l’après-midi, je fais mes devoirs. Mais je reçois un appel vers 16h.

    -       -   C’est. Une. Putain. De. Bonne idée Cha ! Tu es trop forte putain !

    -       -   Bonjour, ça va merci, et toi ?

    -       -   Désolé, rit-il. Tes vidéos pour la Saint Valentin, c’est super comme idée ! J’adore. Tu crois que je pourrais en faire moi aussi ?

    -       -   Oui, bien sûr ! Je n’en ai que 7 ou 8 pour l’instant…

    -       -   Ok, j’ai déjà des idées.

    -       -   Tu peux me les dire ?

    -       -   Déjà, jouer I will always love you à la guitare. Ensuite, le seul plat que je sache faire, le canard à l’orange. Je te promets c’est une tuerie.

    -       -   Je te crois, rigolais-je. Sinon j’ai vu que pas mal de gens nous posent des questions en commentaires, certaines reviennent souvent, on pourrait faire une FAQ dans quelques temps non ?

    -       -   Carrément ! Tu as de trop bonnes idées Cha.

    -       -   Ok, ça te dirait de filmer le tuto guitare aujourd’hui pour pouvoir le poster demain ? Une vidéo par jour ou une vidéo tous les 2 jours ? Je ne sais pas…

    -       -   Tous les deux jours non ? Parce que je ne suis pas sûr qu’on puisse tenir le rythme.

    -       -   C’est vrai, tu as raison.

    -       -   Sinon, ça va ?

    -       -   Oui et toi ?

    -       -   Ouais, un peu mal à la tête mais Jared et Anna viennent de partir, ils m’ont aidé à tout ranger.

    -       -   Oh non ! Je suis désolée, je ne t’ai même pas aidé ! Tu aurais dû m’appeler, je serais venue !

    -       -   Cha, t’inquiète, c’est eux qui ont foutu le bordel, sûrement pas toi ! Tu as fait la cuisine et devine quoi ? La cuisine était la seule pièce nickelle. Alors ne t’inquiète pas pour ça.

    -       -   D’accord…

    -       -   Au fait, je ne te dérangeais pas hein ?

    -       -   Non, non je faisais juste mes devoirs ne t’inquiète pas.

    -       -   Ok. Hum…

    -       -   A demain ?

    -       -   Ouais, à demain Cha.

    Je pose mon téléphone et termine mes devoirs. Je vais ensuite sur YouTube pour répondre à certains commentaires. Je remarque que quand je vais dans nos vidéos, il y a un petit onglet avec un dollar. J’appelle Alex.

    -       -   Ouais Cha ?

    -       -   C’est quoi l’onglet dollar sur YouTube ?

    -       -   Ah, ça. On peut monétiser nos vidéos.

    -       -   C’est-à-dire ?

    -       -   Ben, en gros, les vues nous rapportent de l’argent. On peut le faire si tu veux, encore faudrait-il qu’on se trouve un network mais comme on est une petite chaine, je ne pense pas qu’on en trouve un si facilement. Je peux m’en occuper si tu veux.

    -       -   Je ne sais pas …

    -       -   On a rien à y perdre Cha, on aurait un petit peu d’argent pour faire des meilleures vidéos.

    -       -   Ok…

    -       -   Parfait, je m’y mets dès maintenant, je te tiens au courant.

    -       -   Ok, merci Alex.

    -       -   De rien mademoiselle.

    Je raccroche. Lundi arrive. Je retrouve Alex à midi dans la salle et on discute de l’emploi du temps de nos vidéos.

    -       -   Ok, donc demain je mets le tuto guitare, ensuite, toi tu fais …

    -       -   Le coussin pour mettre une bague de fiançailles.

    -       -   C’est ça, c’est trop mignon comme idée je te promets.

    -       -   Ensuite, ton fameux canard à l’orange.

    -       -   Après, tu veux faire des chocolats.

    -       -   Oui.

    -       -   Après il faudra voir… On demandera aux gens de nous donner des idées.

    -       -   Oui, bonne idée.

    -       -   On est trop forts, dit-il en me tapant dans la main. Sinon pour la FAQ je suis allé voir et on pourrait répondre à une vingtaine de questions, dont la plus posée :

    -       -   Est-ce que vous êtes ensemble, le coupais-je.

    -       -   C’est ça, rit-il.

    -       -   Et ça me met en rogne à chaque fois. C’est vrai quoi, deux personnes ne peuvent plus être proches et faire des choses ensemble sans être ensemble !

    Il me regarde et se met à rire.

    -       -   Quoi ?

    -       -   Tu dis… Tu es tellement… Tu es un ange, sourit-il.

    -       -   Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?

    -       -   Tu es tellement innocente ! Tu dis des choses absolument tordues mais tu ne t’en rends pas compte et, tu es trop mignonne quand tu fais ça !

    -       -   Qu’est-ce que j’ai dit ?

    -       -   Rien, laisse, sourit-il.

    -       -   Tu me… Ah, tu m’énerves !

    Je lui tire la langue et mets mes écouteurs pour travailler.

    -       -   Cha. Cha ! Ouhouh !

    -       -   Quoi ? dis-je en retirant mes écouteurs.

    -       -   Pour la FAQ, il faut qu’on soit ensemble pour la faire non ? Tu manges chez moi ce soir ?

    -       -   Si tu veux.

    La cloche sonne.

    -       -   Cha, être proche et faire des choses ensemble, quand tu as un esprit tordu, ça veut dire être Sex friends, juste comme ça, me chuchote-t-il avec un clin d’œil avant de quitter la salle.


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