• Bonjour, bonsoir.

    Tout allait si bien dans ma vie. J'ai trouvé des amis formidables sur qui je peux compter n'importe quand, j'arrive même à avoir de bonnes notes des fois, et vlan, tout éclate. Encore quelqu'un qui part. Je ne sais même pas si j'avais réussi à finir mon dernier deuil que je dois en recommencer un. Je suis tellement dans une bulle dans mon internat, loin de tout, maternée, je n'ai à me soucier de rien dans ma tour d'ivoire, seulement à bien travailler. Mais quand je suis rentrée chez moi, et que l'on m'a dit, que tout m'est revenu dans la face, je me suis rendue compte que non, le monde ne s'arrêtait pas de tourner, que la vie continuait à faire du mal. Alors j'ai mal réagit, très mal. Alors que je commençais seulement à trouver mon équilibre. 

    Mais je ne dois pas me laisser abattre, je dois rebondir, plus fort, plus haut. Je dois me relever, comme à chaque fois. Mais ce week-end, je n'ai pas pu. Je n'ai pas pu travailler, et ce besoin d'écrire et de dessiner s'est fait plus fort que tout. Malheureusement, j'ai oublié mes affaires de dessin à l'internat, alors j'écris. Pour évacuer. J'ai cette impression d'aller bien, mais je suis sûre que ça ne va pas, au fond de moi je le sais, je fais juste semblant parce que j'ai appris à être forte, mais je sais que quand je suis avec les bonnes personnes, je peux craquer sans soucis. Je me retiens juste, pour ne pas blesser ma famille. 

    Ce que j'écris n'a pas de sens, ce n'est absolument pas structuré, mais vous avez l'habitude j'ai envie de dire. J'avais juste besoin d'écrire ce que j'ai sur le coeur. Juste comme ça, sans me relire. Je suis désolée de n'écrire que lorsque je ne suis pas bien, mais ce sont les seuls moments où je peux le faire sans culpabiliser, parce que j'en ai vraiment besoin. 

    Alors je vous dis au revoir, à une prochaine fois, je vais essayer de revenir pendant les vacances. Mais l'avenir est tellement incertain. On ne sait jamais de quoi sera fait demain. 

    Je vous aime. 

    Mary. Xx

     


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  • Il enroule son bras autour de mes épaules et me serre contre lui alors que nous entrons dans la rame. Pendant le trajet, il me raconte un peu plus son enfance.

    -      -    Mes parents n’étaient jamais là. Mon père en déplacement et ma mère avec lui, le suivant comme son ombre. Au début, on avait une baby-sitter, mais quand Clara a eu 10 ans, ils l’ont renvoyée et elle s’est occupée de Tina et moi, des repas et de la maison. Ma grand-mère venait nous aider mais ça la fatiguait beaucoup. Alors à 16 ans j’ai commencé à travailler les soirs, quand j’ai eu suffisamment d’argent je me suis pris cet appart et mes sœurs ont pu partir faire leur vie. Je ne vois presque jamais mes parents, mais à chaque fois ça fini mal.

    -      -    C’est-à-dire ?

    -      -    Ma mère pleure, mon père crie, critique, et moi je suis prêt à lui en coller une.

    -      -    A ce point-là ? m’étonnais-je.

    -      -    Disons que je ne fais jamais assez bien, pour mon père. Il voit toujours les défauts des gens, jamais les qualités, l’inverse de toi, sourit-il.

    Je souris et pose ma tête sur son épaule.

    -      -    Comment va Tina ?

    -      -    Ah ! rit-il. Elle est à peine rentrée qu’elle veut repartir, au Japon cette fois.

    -      -    Pour le travail ?

    -      -    Oui, elle doit faire un article mais je sais très bien qu’elle va passer plus de temps à visiter et rencontrer les gens de là-bas qu’à travailler. Je ne sais pas d’où ça lui vient.

    -      -    Tu n’as pas envie de voyager toi ?

    -      -    Non. J’aime bien l’Amérique, j’aime bien Chicago. Et toi ?

    -      -    Je rêverais de voir Paris, et puis ma famille habite en Europe donc j’y vais relativement souvent. J’aimerais aller en Inde, ce que je voudrais c’est y aller et ramener des tonnes de saris pour créer des robes occidentales avec.

    Il me regarde et sourit. Je me redresse.

    -      -    Quoi ?

    -      -    Tu as tellement de projet, d’idées en tête. Tu n’es jamais à cours ?

    -      -    Non ! C’est d’ailleurs le problème, il y a des soirs où ça tourne tellement dans ma tête que je crie dans mon oreiller pour que ça s’arrête, mais ça ne veut pas. Alors je me relève, et je suis obligée de tout noter par écrit. Une fois couchées sur le papier, je peux laisser mes idées s’en aller et je suis enfin tranquille.

    -      -    Tu sais que c’est hyper bizarre ce que tu dis Cha ? rigole-t-il.

    -      -    Ah bon ? demandais-je en penchant la tête sur le côté.

    -      -    T’es trop chou c’est pas possible !

    Il ébouriffe mes cheveux et me serre contre lui. Le trajet se termine et il me raccompagne chez moi.

    -      -    Tu veux entrer ?

    -      -    Non, c’est gentil merci mais je vais rentrer. Encore merci Cha.

    -      -    Merci à toi.

    Il m’embrasse sur la joue et s’en va les mains dans les poches. Je rentre et vais dans ma chambre. Je termine de monter la vidéo de ma robe. Mais j’hésite à la mettre en ligne. Je prends mon téléphone.

    -      -    Allo ? Je te manque déjà ?

    -      -    T’es bête ! Je voulais juste te demander un conseil.

    -      -    Tout ce que tu veux Cha.

    -      -    La vidéo de ma robe, je ne sais pas si je la poste.

    -      -    Tu veux mon avis ?

    -      -    Oui, c’est pour ça que je t’appelle banane !

    -      -    Oui. Mais il faut que ce soit la dernière de la série Saint Valentin : Faire la robe de ses rêves pour la Saint Valentin.

    -      -    Tu penses ?

    -      -    Oui.

    -      -    Ok, merci Alex.

    -      -    De rien.  

    -      -    A bientôt Alex.

    -      -    A bientôt Cha.

    Je raccroche. Pendant le reste de mes vacances, j’ai profité de mes tantes. Le jeudi, nous les avons raccompagnées à l’aéroport. En rentrant à la maison, je l’ai trouvée tellement calme, triste, sans vie, que je suis allée dans ma chambre. J’ai pris mon téléphone et j’ai appelé Alex.

    -      -    Cha ?

    -      -    Oui.

    -      -    Tout va bien ?

    -      -    Mouais. Mes tantes viennent de partir.

    -      -    Tu as le blues ?

    -      -    Oui, un peu.

    -      -    Dans 30 min, toi, moi, un Starbuck, un thé Earl Grey, un caramel machiato et un cookie ?

    -      -    Tu es le meilleur.

    -      -    A tout de suite Cha.

    -      -    Merci Alex…

    -      -    De rien.

    Il raccroche. J’enfile une robe, prends mon sac et vais au Starbuck le plus proche, qui se trouve à mi-chemin entre nos deux maisons. Il est déjà là, m’attendant devant, dans le froid.

    -      -    Hey.

    -      -    Hey.

     

    Il me regarde, me sourit et me prend dans ses bras en se dandinant d’un pied à l’autre. Je sens une vague de chaleur irradier mon corps. Mon cœur se soulève. J’agrippe son manteau entre mes doigts et le serre très fort contre moi.


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  • Bonsoir tout le monde ! 

    Non, je n'aime pas Halloween, mais j'ai une petite tradition à moi. Chaque 31 octobre, depuis maintenant au moins 5 ans je crois, je fais un dessin. Je vous épargnerai ceux des années précédentes, quoi que celui de 2015 n'était pas si terrible si mes souvenirs sont bons, mais je ne le retrouve plus, donc je vous poste celui que j'ai fait cet après-midi, entre mon DM d'info et celui de physique. J'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire. Je l'ai fait rapidement, donc excusez moi mais il n'est pas exceptionnel. 

    Halloween

     

    Je vous aime.

    Xx. Mary.

     


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