• Chapitre 3

        Ce soir, je rentre chez moi. Je suis seule, mes parents sont sortis. Je vais directement dans ma chambre. J’enfile un jogging troué, des bonnes grosses pantoufles et un gros pull en laine. Je regarde quelques vidéos, puis je vais dans la cuisine. Je n’ai pas faim, mais juste envie de cuisiner. Je commence donc à faire des cupcakes. Des dizaines de cupcakes. Des roses, des bleus, des natures, des au chocolat, bref, je m’amuse. J’en mange un ou deux, puis je les mets au frigo, dans une boîte avec un petit mot : « Tu les emmèneras au boulot demain. Bisous » C’est pour ma mère. Elle sait que quand j’ai une baisse de moral, je cuisine, et comme ça arrive souvent et que, à trois c’est impossible de dévorer tout ce que je fais, ma mère en apporte la plupart du temps à ses collèges, qui sont très contentes à chaque fois d'ailleurs. Je vais ensuite me coucher. Une semaine passe. J’ai croisé ce garçon aujourd’hui, quand il m’a vu, il m’a souri. Pas un sourire moqueur ou gêné, non, un vrai sourire franc. Je l’ai fixé quelques instants, lui ai fait un léger sourire, puis je suis repartie au plus vite en cours. Il me … Je ne sais pas.  Il y a quelque chose dans son regard qui m’intrigue. Les soirs, quand je rentre chez moi, je me sens seule. C’est la première année que ça m’arrive. Alors je passe de plus en plus de temps dans la salle de danse, ou dans ma cuisine à faire des gâteaux, ou encore dans ma chambre à me faire des vêtements. Aujourd’hui, on est vendredi. A 13h, je vais au Starbucks comme tous les jours pour me prendre un thé. Quand j’arrive au comptoir, je vois Nick, un serveur que j’aime bien. Il me sourit.

    -      -    Comme d’habitude ?

    -      -    Oui s’il vous plait !

    -      -    Exact !

    Je me retourne pour voir qui a parlé en même temps que moi. C’est alors que je le vois. Nick rigole et va préparer la commande, de je ne sais lequel de nous deux d’ailleurs.

    -      -    Désolé, je t’avais pas vu, me dit-il en souriant et en se grattant la nuque.

    -      -    Ce n’est rien, répondis-je gênée.

    -      -    Toi aussi tu prends la même chose tous les jours à la même heure ?

    -      -    Oui, et toi ?

    -      -    Exactement !

    -      -    Et voilà pour vous ! dit Nick tout joyeux en posant deux gobelets sur le comptoir devant nous.

    -      -    Charlie, c’est ça ? me dit le garçon en penchant la tête pour lire mon prénom sur mon gobelet.

    -      -    C’est ça. Et toi ?

    -      -    Alex ! dit-il en pointant son doigt vers le sien. Tu t’assoies avec moi ?

    -      -    Euh si tu veux, mais je ne veux pas te déranger.

    -      -    T’inquiète pas, si je te le propose !

    -      -    Merci.

    On prend nos boissons et on va s’asseoir à une table.

    -      -    Alors Charlie, dis-moi un peu qui tu es.

    -      -    Euh… Je ne sais pas trop quoi te dire…

    -      -    OK, je vais commencer. Je m’appelle Alex, Alex Parker. Je suis en 3eme année de Physique-Chimie, et j’adore tes yeux.

    Je sens mes joues devenir rouges et brûlantes. Je baisse la tête.

    -      -    Désolé, me dit-il. Mais j’avais jamais vu des yeux aussi… gris ! Je te jure ils sont magnifiques ! Mais je voulais pas t’embarrasser.

    -      -    Merci. Je les tiens de ma grand-mère.

    Il me sourit.

    -      -    Alors… Moi c’est Charlie Van Caeneghem, je suis en 1ere année de licence de lettres modernes, et voilà…

    -      -    Van Caen quoi ?

    -      -    Van Caeneghem, dis-je en rigolant. Mon père est Belge.

    -      -    Ça explique le nom ! Et ta mère ?

    -      -    Anglaise.

    -      -    Ça explique le thé !

    -      -    Ce n’est pas parce que ma mère est Anglaise que je bois du thé ! rigolais-je encore. J’aime juste ça ! Et tes parents ?

    -      -    Américains tous les deux.

    -      -    Ça explique le nom, et le café !

    -      -    Non, j’aime juste ça, rigole-t-il.

    On se sourit mutuellement. On boit un peu.

    -      -    Alors Van Caeneghem, quels sont tes passe-temps ?

    -      -    La cuisine, la couture, la danse, la musique, le thé, et encore bien d’autres choses ! Et toi, Parker ?

    -      -    Le sport, la musique, la guitare, et encore bien d’autres choses !

    On continue à parler. C’est fou comme ça parait naturel avec lui. Je me sens de plus en plus à l’aise au fil des minutes. C’est la sonnerie qui nous interrompt.

    -      -    A plus tard, Van Caeneghem. Bonne fin de journée.

    -      -    Merci Parker, à toi aussi.

     

    La journée se termine. Quand je rentre chez moi, j’ai le sourire. Je me sens bien. Durant tout le week-end, je n’ai fait que repenser  à cette heure passée avec lui. Elle ne me parait pas réelle. Le lundi matin, je sors de chez moi et… Je me prends littéralement une claque ! Déjà parce qu’il fait un froid de canard, et qu’en plus de ça il pleut des cordes. Je cours jusqu’au tramway. Puis une fois sortie à ma station, je cours jusqu’à mon bâtiment, sans regarder où je vais, quand BAM ! Je sens une main agripper ma taille afin que je ne tombe pas. Cette personne me relève et je m’écarte automatiquement.


  • Commentaires

    1
    Mardi 9 Février 2016 à 13:36

    C'est Alex qui l'agrippe ? C'est qui ? I want to know ! je devrais arrêter avec mon anglais pourri

    Mais "Van", c'est pas allemand ? C'est pas le préfixe qu'ont les nobles, ou un truc du genre ? Bon, après je parle pas allemand, alors à tous les coup je me goure complètement xD

    Bref, j'ai bien aimé ce chapitre là comme tous les autres avant quoi

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