• Chapitre 4

       Je relève la tête et vois Louis, derrière moi. Il pose ses mains sur ma taille et remonte lentement ma fermeture éclair.

    -       -   J’étais sûr que tu allais être sublime là-dedans.

    -       -   C’est… C’est toi qui ?

    -       -   Alors ! s’exclame ma mère. Waouh ! Louis, tu as vraiment bon goût !

    -       -   Maman ? Mais…

    -       -   Je vous ai vu dans la vitrine et je suis venu saluer ta mère, m’explique Louis. Elle m’a demandé de l’aide pour traduire et m’a dit que tu n’arrivais pas à choisir. Je me suis donc dis que celle-là t’irait bien.

    -       -   Et tu avais raison ! Oh, Louis c’est parfait ! Tu la prends ma chérie ? me demande ma mère.

    -       -   Je… Je ne sais pas.

    -       -   Tu devrais ! Bon, je dois en trouver une moi aussi !

    Ma mère retourne dans les rayons tandis que je me regarde une fois de plus dans le miroir. Elle a raison, il a très bon goût… Elle est magnifique.

    -       -   Tu la portes très bien. Mais, tu ne devras pas mettre de soutien-gorge. Et tu devrais aussi la faire ajuster, tu as une taille tellement fine qu’elle est un peu grande je trouve.

    Je le regarde. Parfois c’est un vrai connard, et parfois, un vrai gentleman. Mais il a toujours ces yeux rieurs, qui m’énervent autant qu’ils m’attirent.

    -       -   En plus, la couleur fait ressortir tes yeux bleus magnifiques.

    -       -   Tu m’énerves.

    Je rentre dans la cabine et m’apprête à me déshabiller quand il rentre à son tour.

    -       -   Mais sors d’ici ! Je vais me changer.

    -       -   Celle-là, c’est pour la soirée de fiançailles, me dit-il en me tendant une robe de la même couleur mais plus courte. Essaye-la s’il te plait.

    Il attend.

    -       -   Tu veux bien sortir s’il te plaît ?

    -       -   Ah, oui, sourit-il malicieusement.

    Mais c’est que je vais finir par devenir violente là ! Il s’en va enfin, après avoir descendu ma fermeture. J’enfile la deuxième. C’est une robe portefeuille, dos nus avec seulement deux fines bretelles dorées, croisées dans le dos. Elle est moulante, avec une fente sur l’avant, mais comme elle m’arrive sous le genou, je n’y vois rien de très choquant. Je sors de la cabine. Il est là, à m’observer avec son sourire en coin.

    -       -   Bon, au lieu de sourire comme un demeuré, tu en penses quoi ?

    -       -   Sexy.

    -       -   Mais encore ?

    -       -   Terriblement sexy.

    -       -   Je ne veux pas être sexy pour les fiançailles de ma sœur !

    -       -   Non, mais tu l’es quand même.

    -       -   Lana !

    Je me retourne vers ma mère, vêtue d’une robe vert émeraude.

    -       -   Tu es magnifique ma chérie !

    Elle s’approche de moi et prend mon visage entre ses mains.

    -       -   J’ai parfois du mal à me rendre compte que tu n’es plus ma petite fille, mais une jeune-femme, magnifique en plus de cela…

    -       -   Maman ! criais-je en rougissant.

    -       -   Oh, arrête de faire l’enfant et viens-là.

    Elle me serre contre elle. Elle est pénible ma maman, mais je l’aime quand même… Après m’avoir presqu’étouffée, elle me lâche enfin et retourne essayer des robes. Louis me regarde toujours avec son regard pétillant. Je soupire et vais me changer. Je ressors, les robes dans les mains. Louis n’est plus là. Je retourne voir ma mère et les vois tous les deux discuter avec la vendeuse. Je les rejoins.

    -       -   C’est bon Lana, on peut payer ?

    -       -   Oui. Maman, j’ai des courses à faire, tu peux rentrer toute seule ?

    -       -   Oui bien sûr, mais tu n’as pas peur de te perdre toute seule dans une ville que tu ne connais pas ?

    -       -   Non, je sais me débrouiller maman !

    -       -   Je peux t’accompagner si tu veux, sourit Louis.

    -       -   Non, merci, mais je m’en passerais.

    -       -   Lana ! Sois un peu plus gentille avec Louis, il est adorable avec nous depuis qu’on est là. Je veux bien, ajoute-t-elle. Je serais plus rassurée qu’elle soit avec quelqu’un qui connait la ville.

    -       -   Maman !

    -       -   Ne discute pas ! Je ne tiens pas à retrouver ma fille découpée en morceaux derrière une poubelle !

    -       -   Arrêtes ta parano. A plus tard.

    Je sors du magasin furax. J’ai 21 ans, je n’ai pas besoin d’un baby-sitter ! Je commence à marcher mais j’entends quelqu’un courir derrière moi. Il enroule son bras autour de ma taille.

    -       -   Pas si vite Lana, susurre-t-il.

    La manière dont il a prononcé mon prénom … J’en ai eu des frissons. Mais je me reprends.

    -       -   Je n’ai pas besoin d’un chaperon.

    -       -   Tu dois acheter quoi ?

    -       -   Ça ne te regarde absolument pas.

    -       -   Je peux attendre devant le magasin tu sais ?

    -       -   Tu me gaves, dis-je en pressant le pas en en me dégageant de son étreinte.

    J’entre dans un magasin de bonbons et là, le paradis est devant moi. J’ai déjà commandé des sucreries Japonaises sur internet mais là, je vais pouvoir faire un stock entier ! Je me balade dans les allées, prenant chaque chose qui me donne envie ou que j’aime. Je vois Louis me sourire à travers la vitrine. Il m’énerve ! Je vais à la caisse et paye. Bon, je viens de dépenser 100 euros, soit environ 13 700 Yens ! Mon dieu, je suis folle… Je ressors du magasin et déballe une sucette. Je commence à la manger. Je ferme les yeux de bonheur.

    -       -   Ce sont mes préférées.

    -       -   C’est vrai ? Tu t’y connais en sucreries ?

    -       -   Bien sûr ! Tu crois que je mangeais quoi quand j’étais petit ?

    -       -   Tu es arrivé à quel âge ici ?

    -       -   J’avais 10 ans.

    -       -   Et tu en as ?

    -       -   27 en fin d’année.

    -       -   Et tu n’as pas un travail ? Autre chose à faire que de me suivre ?

    -       -   Si, mais je suis en congé d’été.

    -       -   Tu fais quoi ?

    -       -   Je suis infographiste dans une boîte de jeux vidéo.

    -       -   Laquelle ?

    -       -   Tu ne connais surement pas.

    -       -   Dis toujours.

    -       -   Hudson Soft.

    -       -   Bomberman ! m’écriais-je.

    -       -   Tu connais ?

    -       -   Non mais Bomberman ! Qui ne connait pas ?

    -       -   Je ne savais pas que tu connaîtrais, je t’ai sous-estimée.

    Je souris de toutes mes dents. Mais il saisit ma main et me regarde dans les yeux. Qu’est-ce que… ? Sans que je ne m’y attende, il prend ma sucette et la met dans sa bouche et ferme les yeux.

    -       -   Toujours aussi bonnes.

    -       -   Hey ! criais-je en la retirant de sa bouche, va t’en acheter une mais ne me pique pas la mienne ! T’es dégueulasse !

    -       -   C’est bon, je n’ai pas la gale !

    -       -   On ne sait jamais.

    -       -   Si tu ne la veux plus, donne-la moi, sourit-il.  

    -       -   Même pas en rêve.

    Je la remets dans ma bouche et la termine. On fait un peu le tour de la ville puis il me ramène devant mon hôtel.

    -       -   Merci, dis-je simplement.

    -       -   De rien mademoiselle.

    Comment fait-il pour toujours avoir ce visage souriant et plein de malice ? Je monte les escaliers et entre dans la chambre. Il n’y a personne… Bizarre.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 6 Août 2015 à 16:44

    Wouah il est le long cette fois :o GENIAL *-*

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    2
    Jeudi 6 Août 2015 à 23:38

    Merci beaucoup ! Oui, je vais essayer de les faire plus longs maintenant :) 

    3
    Vendredi 7 Août 2015 à 21:46

    Trop cool *-*

    4
    Samedi 29 Octobre 2016 à 23:24

    Génial ♥ J'adore :D

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