• Chapitre 8

    Je vais au salon mais… Il n’est pas sur le canapé. Il ne dort pas ici alors… Ah ! Il m’énerve même quand il n’est pas là ! Je remonte et réussis à m’endormir tant bien que mal.

    C’est le jour des fiançailles. Je me réveille vers 8h. Je m’étire et me lève. Lucy est déjà levée, Masaki aussi. Je leur dis bonjour et je commence à me faire mon petit déjeuner. Je sens qu’ils sont tendus.

    -      -    Lana ?

    -      -    Oui ?

    -      -    Tu veux bien venir chercher ma robe avec moi ?

    -      -    Oui bien sûr !

    -      -    Ok, on part dans une heure.

    -      -    Je serais prête.

    Je déjeune puis vais à la salle de bain me préparer. Je descends et attends ma sœur.

    -      -    Elle stresse, me dit Masaki. Toute ma famille sera là ce soir, et certains sont très à cheval sur la tradition, donc elle pense qu’ils ne vont pas l’apprécier ou cautionner ce mariage.

    -      -    Mais non ! Enfin je veux dire, elle t’aime, toi aussi tu l’aimes et l’avis de ta famille ne devrait pas la faire douter de ça ! En plus, je suis sûre qu’ils l’aimeront, comment est-ce qu’on ne peut pas aimer Lucy…

    -      -    Je suis d’accord, sourit-il avec des étoiles dans les yeux. Moi aussi j’ai un peu peur, il y aura votre famille et je ne les ai jamais rencontrés.

    -      -    Je sais, mais ne t’inquiète pas, il n’y aura que mes cousins et tant qu’il y a de l’alcool, ils seront contents !

    Il rigole.

    -      -    Et puis s’ils font le déplacement, c’est qu’ils sont ravis d’assister à votre mariage, ajoutais-je en souriant.

    -      -    Merci Lana. C’est gentil de ta part.

    -      -    C’est normal !

    -      -    Et je voulais m’excuser aussi.

    -      -    Pourquoi ?

    -      -    Le comportement de Louis. Je sais très bien ce qu’il essaye de faire. Tu es totalement son type de filles, et il ne se cache pas pour le montrer. Mais il est très gentil dans le fond.

    -      -    Il a eu beaucoup de copines ?

    -      -    Non, enfin… Beaucoup de relations d’une nuit voire deux, mais jamais vraiment plus. Je ne crois pas l’avoir vu avec la même fille plus de 4 mois…

    -      -    Ah oui… Je comprends …

    -      -    Tu comprends quoi ? me dit Lucy en descendant.

    -      -    Rien, on y va ?

    -      -    Oui !

    Elle embrasse Masaki et je lui souris, puis on part. Le trajet se fait en silence. Je sens le stress monter en elle. J’attrape sa main et la serre très fort. Elle me rend mon geste sans me regarder, en continuant à marcher. Je sais ce que ça vaut dire. Merci d’être avec moi, mais je ne peux pas te regarder sinon je vais fondre en larmes. Je me contente donc de la suivre. Nous arrivons au magasin et elle met sa robe. Réajuster, elle lui va à merveille elle est… Tout simplement magnifique.

    -      -    Lucy… Wow…

    -      -    Elle te plaît ?

    -      -    Si elle me plaît ? Mais Lucy elle magnifique !

    -      -    Tu me rassures… J’avais peur d’en faire trop ou…

    -      -    Chut ! la coupais-je. Masaki a déjà dû te le dire !

    -      -    En fait… Je n’ai pas voulu lui montrer celle-ci, ni celle du mariage, on dit que ça porte malheur alors…

    -      -    Lucy, vous vous aimez, qu’est-ce qu’il pourrait arriver ?

    -      -    Je ne sais pas…

    -      -    On a parlé ce matin.

    -      -    Ah oui ?

    -      -    Il m’a dit que tu étais inquiète pour sa famille, et même pour la nôtre mais écoute-moi bien d’accord ? dis-je en prenant son visage entre mes mains. Peu importe ce que les autres pensent, tu t’en contre fous ! Le plus important, la seule chose qui compte même, c’est que tu sois heureuse d’épouser l’homme que tu aimes. Si tu l’aimes, si tu lui fais confiance, si tu as envie de passer chaque minute du reste de ta vie avec lui, avec lui pas sa famille, alors pourquoi douter ? C’est la seule chose qui compte, l’amour.

    -      -    Lana ! pleure-t-elle en me prenant dans ses bras. Comment tu fais ? Comment tu fais pour dire des choses aussi belles, me remonter le moral, après ce que t’as fait ce connard ?

    -      -    Je crois juste au grand amour, dis-je en essuyant la larme qui s’était échappée de mon œil.

    -      -    Et j’espère de tout cœur que tu le trouveras, parce que tu le mérites vraiment.

    -      -    Merci Lucy.

    -      -    Merci à toi …

    Après avoir essuyé nos larmes, elle se change et nous allons au restaurant pour commencer à décorer. Mes parents arrivent une heure après nous. Je n’en fais pas de cas. Louis arrive aussi vers midi. Je le regarde pendant une seconde, mais je détourne vite le regard en sentant cette tension entre nous. Je crois que si mes yeux pouvaient tuer, il serait mort une dizaine de fois. Mais je crois que s’ils pouvaient aussi déshabiller, il serait déjà nu en train de coucher avec m… Quoi ?! Lana ! Merde ! Je me mets une baffe.

    -       -   Aoutch !

    -       -   Tout va bien ? me demande-t-il avec son ton mielleux.

    -       -   Ferme-la.

    -       -   Enervée.

    -       -   J’ai de quoi.

    -       -   Ah oui ?

    -       -   Tu sais très bien. Tu étais où cette nuit ?

    -       -   Rentré chez moi pourquoi ? Mon lit est bien plus confortable que le canapé de chez mon frère.

    -       -   Je voulais te parler.

    -       -   De quoi donc Lana ?

    -       -   Arrête !

    -       -   Arrêter quoi Lana ?

    -       -   Ça, ce que tu fais ! Je sais très bien à quoi tu joues ! dis-je fermement en me tournant vers lui. Mais je ne rentrerais pas dans ton petit jeu.

    -       -   Je crois que tu te trompes.

    -       -   Ah oui ?

    -       -   J’ai déjà gagné un point, me chuchote-t-il à l’oreille avant de partir plus loin.

    Je bouillonne de rage. Mon Dieu qu’il m’énerve ! Bref, je me coupe du monde en mettant mes écouteurs et je continue d’arranger mon coin de la salle.

    -       -   Lana ! Lana !

    Je retire un écouteur et me retourne. Mon père est devant moi.

    -       -   Lana, ça fait 5 min que je t’appelle ! Il faut qu’on rentre se préparer d’accord ?

    -       -   Ouais.

    Je remets mon écouteur et prends mon sac. Je sors du resto et marche jusqu’à l’hôtel. Je présume que mes parents me suivent, mais très sincèrement, je m’en fous. Je vais directement prendre une douche et je vais ensuite m’habiller et me maquiller. Une pression de J’adore, et je sors de ma chambre. J’attrape mon sac, enfile mes escarpins et m’apprête à repartir.

    -       -   Lana.

    -       -   Quoi ? dis-je agacée en entendant la voix de ma mère.

    -       -   Je suis désolée pour ce que j’ai dit l’autre jour. Je n’aurais pas dû, et je sais que je t’ai fait du mal. Excuses-moi.

    -       -   Ok. A tout à l’heure.

    Je claque la porte et me dirige vers le restaurant. A mon grand plaisir, Louis est déjà là. Putain, j’ai vraiment la poisse. Je ressors et m’allume une cigarette. J’en avais besoin. Quand ça monte trop, j’ai besoin d’une bonne clope pour faire redescendre un peu tout ça jusqu’à la prochaine crise. Je sais que je ne fais que la retarder, et qu’elle est pire après, mais je m’en fous.

    -       -   Tu fumes ?

    -       -   Ça se voit non.

    -       -   Réponse stupide.

    -       -   Pour une question stupide. Va faire chier quelqu’un d’autre tu veux ?

    -       -   Lana, qu’est-ce qu’il y a ?

    -       -   Ce qu’il y a ? criais-je en me retournant vers lui. Ce qu’il y a ? C’est que tu m’as embrassé, comme ça, sans explication, comme un gros connard.

    -       -   Et je peux recommencer, parce que je suis un très gros connard.

    A ces mots, il pose sa main sur ma joue, l’autre dans mon cou, à la naissance de mes cheveux et dépose ses lèvres sur les miennes. Il est plus délicat qu’hier mais j’en suis tout autant surprise et j’oublie une nouvelle fois de fermer les yeux. Il me fait reculer, et mon dos rencontre une barrière. Je lâche ma cigarette et fait glisser mes mains du bas de son dos jusqu’à ses cheveux, sur lesquels je tire. Sa langue caresse la mienne. Le souffle me manque, mais je m’en moque. Ce duel entre nos langues est trop bon pour y mettre un terme. C’est lui qui y met fin, au bout tout de même de quelques dizaines de secondes, voire peut-être des minutes. Je n’en sais rien à vrai dire. Ses yeux noisette se calent dans les miens.

    -       -   Est-ce que je t’ai dit que tu étais magnifique ce soir ?

    Je me mets à rire. Il me suit.

    -       -   On devrait rentrer, tu vas attraper froid.

    Il passe son bras autour de ma taille et me fait entrer. J’aperçois Lucy et Masaki dans le fond de la salle, saluant les invités. Plusieurs personnes nous regardent avec Louis, qui sourit, peut-être même avec les yeux plus pétillants de malice que d’habitude.

    -       -   Louis ? Qu’est-ce qu’ils disent ? Je ne comprends rien.

    -       -   Tu ne veux pas savoir.

    -       -   Quoi ? Non, dis-moi !

       -   Lana, tu dois savoir que...


  • Commentaires

    1
    Lundi 30 Mai 2016 à 17:44

    Ça claque ce nouveau chapitre ;)

      • Mardi 31 Mai 2016 à 19:34

        Merci beaucoup ! :)

        Xx

    2
    Mardi 31 Mai 2016 à 21:57

    Oooh god mais comment as tu osé couper ? Comment ;-; ?? Trop de sadisme ;-;

      • Mercredi 1er Juin 2016 à 14:32

        Désolée :p

        Xx

      • Jeudi 2 Juin 2016 à 22:48

        Ce n'est pas grave voyons :)

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :