• Vers 15h, je reçois un appel de Max.

    -      -    Allo ?

    -      -    Ouais Alex. Ton mec là.

    -      -    Le type louche du resto ?

    -      -    Oui. Il est fiché.

    -      -    Pour ?

    -      -    Soupçonné d’être le bras droit d’un mafieux Italien et d’avoir commis des dizaines de meurtres. On n’a encore jamais réussi à l’avoir.

    -      -    Ok. Je vais faire gaffe.

    -      -    A plus Alex.

    -      -    A plus Max, merci du renseignement.

    -      -    Y a pas de quoi !

    Je raccroche. Vers 19h, je me prépare. J’enfile un short, une brassière et un débardeur et je prends mon sac. Je me démaquille. Je me rends à la salle de sport. J’y suis un peu tôt mais je dois m’inscrire et si j’arrive en même temps que lui, ça va paraître louche. Les temps de remplir les papiers, il est déjà 19h45 quand je commence à m’entrainer. J’attache mes cheveux, je mets mes écouteurs et je commence par courir sur le tapis. Je regarde l’heure. Il est 19h59. Il ne devrait pas tarder. Je passe à un autre exercice. J’entends la porte s’ouvrir. Ce n’est pas lui, mais le même mec qu’à midi. Je me retourne et appuie sur mon oreillette.

    -      -    Max, tu me reçois ?

    -      -    Ouais ma belle.

    -      -    L’italien, il est à la salle de sport.

    -      -    Besoin de renfort ?

    -      -    Je ne pense pas, mais ce qui est sûr c’est qu’il suit Craig comme son ombre. D’ailleurs, en parlant du loup, il arrive. Je te laisse.

    -      -    Ok, je mets une équipe au cas où.

    -      -    Ok.

    Je me remets à travailler. Quelques minutes après, je sens une main sur mon épaule. Je me retourne et enlève un écouteur.

    -      -    Alexie ?

    -      -    Craig ?!

    -      -    Qu’est-ce que tu fais là ? rigole-t-il.

    -      -    La même chose que toi je présume ?!

    -      -    Deux fois en une journée, ce n’est plus une coïncidence à ce niveau.

    -      -    Sûrement.

    -      -    Je ne t’ai jamais vu ici avant.

    -      -    Oui, comme je t’ai dit je viens d’arriver et j’avais envie de me remettre au sport et comme cette salle est la plus près de chez moi, je me suis dit pourquoi pas !

    -      -    Tu as bien fait. Si tu as besoin d’aide, je suis là.

    -      -    Merci mais je ne pense pas, souriais-je.

    -      -    Comme tu veux ma jolie, dit-il en faisant un clin d’œil.

    J’y reste presqu’une heure. Pendant tout ce temps, je l’ai vu me reluquer. Alors que j’allais partir, il m’a rattrapé.

    -      -    Tu es étonnante Alexie.

    -      -    Pourquoi ?

    -      -    Tu es carrément musclée en fait…

    -      -    L’armée, dis-je en lui faisant un clin.

    -      -    Tu as des yeux magnifiques, me dit-il. Je n’avais pas remarqué tout à l’heure.

    -      -    Tu devais être trop occupé à fixer mon décolleté.

    -      -    Oui, sûre… Non ! Non, pas du tout ! C’est juste que comme tu n’es pas maquillée, le bleu ressort plus avec tes cheveux en plus…

    -      -    Toi aussi.

    -      -    Moi aussi quoi ?

    -      -    Tes yeux. Ils sont beaux, souris-je.

    -      -    Merci, on a presque les mêmes.

    -      -    Oui.

    On reste quelques instants à se fixer comme ça.

    -      -    Je dois y aller, dis-je.

    -      -    Ok. Tu veux que… Que je te raccompagne ?

    -      -    Non, merci, ça va aller.

    -      -    Ok… A bientôt.

    -      -    Oui, sûrement.

    Je pars. Une fois sortie, je me cache et j’attends, mon Beretta à la main. Je vois Craig partir. Quelques minutes après, l’Italien sort également. Il appelle quelqu’un. Comme c’est de l’Italien, je ne comprends pas tout. Bref, il repart dans la direction inverse de celle de Craig. Je range mon Beretta et rentre chez moi. J’appelle Max.

    -      -    Hey Alex.

    -      -    Il a appelé quelqu’un en sortant, mais il ne l’a pas suivi jusque chez lui.

    -      -    Ok.

    -      -    Plus d’info de ton côté ?

    -      -    Non. L’heure à laquelle il a passé l’appel ?

    -      -    21h15 je dirais.

    -      -    Ok, je vais essayer de tracer l’appel et je te tiens au courant.

    -      -    Ok, merci Max.

    -      -    A ton service !

    Je raccroche et mange un morceau. Je vais ensuite dormir. Je me réveille vers 7h. Je ne suis pas allée courir à Central Park, ça aurait été vraiment trop louche. J’irais demain. Je passe la journée chez moi à bosser sur mon ordi. Vers 21h, je reçois un appel de Max.

    -      -    Ouais Poulette c’est moi. Je n’ai pas pu tracer l’appel de l’Italien, c’était une carte près payée.

    -      -    Merde.

    -      -    Ouais je sais.

    -      -    Ok, merci quand même Max, à plus.

     

    Je raccroche et je vais dormir. Je me réveille vers 5h30. Je me prépare et sors de chez moi, direction Central Park. Je mets mes écouteurs et commence à courir. Je croise l’Italien, assis sur un banc, lisant le journal. Putain mais il est tellement pas discret ! Alors que je désespérais de ne pas voir Craig, il manque de me foncer dessus au détour d’un virage.


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  •    Alors que je désespérais de ne pas voir Craig, il manque de me foncer dessus au détour d’un virage.

     

    -      -    Désolé je… Alexie ?

    -      -    Craig ?! Décidemment, c’est une habitude !

    -      -    Oui.

    Il me regarde en souriant.                                                                

    -      -    Tu ne m’as pas appelé au fait.

    -      -    Oui, désolée j’ai pas eu le temps.

    -      -    C’est pas grave. On finit notre tour ensemble ?

    -      -    Aller !

    Ma poivrière dans ma veste, je le suis. On passe devant l’Italien, qui nous regarde par-dessus son journal. On discute jusqu’à arriver à la sortie du parc.

    -      -    Tu es libre ce soir ? me demande-t-il.

    -      -    Oui pourquoi ?

    -      -    Ça te dit d’aller boire un verre ?

    -      -    En tout bien tout honneur ?

    -      -    Evidemment !

    -      -    Ok, ça marche.

    -      -    19h ?

    -      -    Je t’envoie un message et tu me dis où ?

    -      -    Pas de soucis. A ce soir Alexie.

    -      -    A ce soir Craig.

    Nous nous séparons. Je rentre chez moi en courant. Pendant ce temps, j’appuie sur mon oreillette.

    -      -    Max ?

    Pas de réponse.

    -      -    Max, t’es là ?

    -      -    Hein quoi ?

    -      -    Je te réveille ?!

    -      -    Ouais… Qu’est-ce qu’il y a ?

    -      -    Je suis allée courir avec lui. L’Italien était là. Craig m’a invité ce soir pour boire un verre, je dois lui envoyer un message.

    -      -    Ok, quelle heure ?

    -      -    19h.

    -      -    Rdv à l’agence à 17h.

    -      -    Ok, à toute.

    Je rentre chez moi et prends une douche. Je bois un café et je bosse un peu. Je pars pour l’agence. Je retrouve Jake.

    -      -    Alors ?

    -      -    On boit un verre à 19h

    -      -    Parfait.

    J’essaye des tenues. Je suis prête. J’envoie un message à Craig. « C’est Alexie. Toujours ok pour le verre ? » « Evidemment. Dans une demi-heure devant  le bar au coin de la 57éme avenue ? » « Ok. A tout à l’heure. » Je me mets en route. Dès que j’entre, je le vois. Il se retourne et me sourit. Il pose sa main sur ma taille et m’embrasse sur la joue. Je commande une limonade, pas d’alcool pendant le service. On discute pendant une bonne partie de la soirée et de la nuit.

    -      -    Du coup, je ne suis pas allé à la salle de sport ! me dit-il.

    -      -    Pourquoi, tu as un emploi du temps ?

    -      -    Oui.

    -      -    Désolée d’avoir tout chamboulé alors !

    -      -    Pas la peine, je préfère être avec toi, sourit-il.

    On a passé une super soirée à rigoler. Il m’a donné rdv demain pour déjeuner à son bureau. Vers 23h, on rentre chez nous. Je vais me coucher. Je me rends à l’agence à 8h le lendemain.

    -      -    Salut Max.

    -      -    Hey, ça va ?

    -      -    Ouais, je vais déjeuner à son bureau ce midi.

    -      -    Ok. Des nouvelles de l’Italien ?

    -      -    Non, pas vu depuis Central Park. Il a dû être déçu de ne pas le voir à salle hier.

    -      -    Bien joué.

    -      -    Merci, souris-je.

    Je descends voir Jake. Il m’habille et on discute. Je pars vers 11h. J’achète 2 sandwichs et je me rends à son bureau. Je lui envoie un message. « Je suis à l’accueil. » « Ok, j’arrive. » J’attends quelques minutes et je le vois arriver. Il sourit. Il se dirige vers moi mais un mec le retient.

    -      -    Yan, je vais déjeuner. Après ok ?

    -      -    Mais Craig, j’ai vraiment besoin de vous !

    -      -    Je pense que tu vas devoir attendre encore 1h !

    Il me rejoint et m’embrasse sur la joue. Je lui tends son déjeuner et on sort. On s’installe sur un banc quelques mètres plus loin. On mange en rigolant. Je m’entends bien avec lui finalement. Sous ses airs de millionnaire fils à papa, il est vraiment sympa. Vers 13h30, il me dit qu’il doit y retourner.

    -      -    Je vais à la piscine ce soir, ça te dit de venir ?

    -      -    Pourquoi pas !

    -      -    19h30 ? Je t’envoie l’adresse par message.

    -      -    Ok, à ce soir.

    Il m’embrasse sur la joue et on se sépare. J’appelle Max.

    -      -    Ouais ?

    -      -    Rdv 19h30 à la piscine.

    -      -    Ahah, tu vas sortir le bikini ! J’aimerais bien voir ça !

    -      -    Même pas en rêve.

    -      -    Ok, tu me tiens au courant ?

    -      -    Ouais.

    Je rentre chez moi. Je remplis un peu mon rapport. Vers 18h30, je fais mon sac, y glissant mon Beretta dedans, au cas où. Craig m’a envoyé l’adresse par message. Je pars à 19h. Il est déjà devant quand j’arrive.

    -      -    On y va ?

    -      -    Aller.

    Je paye, lui il a un abonnement. On va se changer et on se rejoint devant le grand bassin.

    -      -    Euh, Craig, il n’y a personne.

    -      -    Normal, je réserve la piscine toutes les semaines.

    -      -    T’es sérieux ?!

    -      -    Ouaip !

    -      -    Espèce de bourge va !

    -      -    Je sais, je sais !

    On rentre dans l’eau, et on commence à faire la course. En fait, je gagne.

    -      -    Tu es super rapide !

    -      -    Je sais, je sais !

    Il me balance de l’eau et on continue nos traversées. Une heure plus tard, on sort. Alors que j’allais rentrer dans les vestiaires, il me retient par le bras.

    -      -    On va manger un truc après ?

    -      -    Ok !

    Je me change. Je sèche un peu mes cheveux, qui commencent déjà à retrouver leur nature, c’est-à-dire très frisés. Je les attache et je sors. Il m’attend dans le hall. Il sourit et me prend par l’épaule. Il conduit jusqu’à un petit resto et je le suis avec ma voiture. On se gare et on rentre. On s’installe et on commande.

    -      -    Je ne savais pas que tu avais les cheveux frisés. Tu es encore plus belle comme ça.

    -      -    Merci, souris-je.

    -      -    Et tu es vraiment très sexy en maillot de bain.

    -      -    Je pourrais te retourner le compliment.

    On mange un peu, mais je sens qu’il veut me demander quelque chose.


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  • -     -     Dis.

    -     -     Quoi ?

    -     -     Je sens que tu brûles d’envie de me poser une question alors vas-y.

    -     -     Toutes ces cicatrices sur ton corps, d’où ça vient ?

    -     -     Je m’en doutais. La plupart viennent de l’armée.

    Je retire ma manche droite.

    -     -     Une balle en Iraq. Un coup de couteau dans le ventre aussi, en Afghanistan. Et les autres, c’est superficiel.

    -     -     Tu restes magnifique Alex.

    Je souris en secouant la tête. Nous nous séparons vers 22h. Durant le mois qui a suivi, nous avons couru ensemble tous les matins, nous nous sommes retrouvés à la salle de muscu les lundis et mercredis, à la piscine les jeudis, nous déjeunions ensemble presque tous les midis, allions boire un verre quelques soirs, et nous avons beaucoup discuté par messages. Je n’ai pas revu souvent l’Italien. Pourtant ce matin, vendredi pour être exacte, je l’ai revu, à l’entrée du parc, lunettes noires, grande veste, la main dans la poche. Je vois Craig arriver. Il m’embrasse sur la joue.

    -      -    Ça va ?

    -      -    Oui et toi ?

    -      -    Oui. On y va ?

    -      -    Attends, tu veux pas qu’on change ce matin ? Qu’on aille courir le long de l’East River ?

    -      -    Pourquoi pas !

    -      -    Allons-y.

    Nous commençons à courir. Je vois l’Italien prendre son téléphone et appeler quelqu’un. Nous courrons pendant une demi-heure, comme d’habitude. Alors que j’allais le déposer chez lui avant de rentrer, il me retient.

    -      -    Dis, dimanche c’est mon anniversaire. Du coup samedi, je sors avec des amis en boîte. Ça te dirait de venir ?

    -      -    Avec plaisir, souris-je.

    -      -    Ok, je t’envoie tout ça par message.

    -      -    Ok, à plus Craig.

    -      -    A plus Alex.

    J’attends qu’il rentre chez lui et je rentre chez moi. J’appuie sur mon oreillette.

    -      -    Max, l’Italien a failli attaquer tout à l’heure. Du coup je l’ai emmené courir ailleurs. Mais il m’a invité samedi soir pour son anniversaire.

    -      -    Ok, passe à l’agence dès que tu peux.

    -      -    Ok, à plus.

    Je me douche, m’habille et vais à l’agence. Entre temps, j’ai reçu les infos pour la soirée par Craig. On fait le point avec Max, puis je vais voir Jake. Il me prépare une tenue. Je rentre ensuite chez moi. La journée passe, celle du samedi aussi. J’ai rendez-vous devant chez Craig à 20h. Il m’emmènera à la soirée. Je m’habille et je pars. J’arrive devant sa porte et je sonne.

    -      -    Hey Alex, dit-il en m’embrassant sur la joue. Entre, je t’en prie.

    -      -    Merci.

    Après la première porte, il en ouvre une deuxième.

    -      -    Tu as une porte blindée ?

    -      -    Oui, un « cadeau » de mon père.

    -      -    Sympa.

    Il me fait entrer. Ok, son appart est trop classe. Je veux le même.

    -      -    Fais comme chez toi, on a rendez-vous à 22h.

    -      -    D’accord, merci.

    Je m’installe sur le canapé, croisant les jambes pour que mon Beretta qui y est accroché soit invisible.

    -      -    Je te serre quelque chose ?

    -      -    Un verre d’eau s’il te plaît.

    -      -    Je t’amène ça.

    Il me tend mon verre et se prend un Whiskey. Il vient s’installer à côté de moi. On discute, on rigole, comme d’habitude. On est tellement bien tous les deux qu’on ne voit pas l’heure.

    -      -    Merde, Alex, c’est déjà 10h et quart.

    -      -    Ok, on y va.

    On sort et on monte en voiture. On arrive en quelques minutes. Il me prend par la taille et on rentre. Il me présente à ses amis. Pendant qu’ils sont tous en train de boire du champagne, je surveille la salle. Je repère l’Italien au fond, qui fixe Craig. Je ne le quitte pas des yeux. Mais Craig me prend par la main et m’entraine danser. Je le perds de vue. Je flippe vraiment, mais Craig me fait tellement rire, que je me reprends un peu. En observant la salle, je ne repère personne d’autre de suspect. Tant mieux, un, ça suffit. Je vais m’asseoir pendant que Craig s’éclate avec ses potes. Je regarde mon téléphone et vois l’heure. 00h10. Je souris et vais voir Craig. Il est de dos. Je pose ma main sur son épaule et je lui chuchote un « bon anniversaire ». Il se retourne et me sourit.

    -      -    Tu es la seule qui y a pensé.

    -      -    Normal, il n’est que minuit 10 !

    -      -    Non, mes soient disant amis ne sont là que pour profiter de la soirée que je leur paye ! Tu es ma seule vraie amie ici Alex.

    -      -    Contente de l’être alors, souris-je.

    Il me serre contre lui.

    -      -    Je vais aller fumer, je reviens.

    -      -    Tu fumes ?

    -      -    Ça m’arrive.

    -      -    Tu veux que je vienne avec toi ?

    -      -    Non, c’est bon, amuse-toi.

    -      -    Ok, à tout de suite.

    Il s’éloigne. Je ne le perds pas des yeux. Je retrouve subitement l’Italien qui se dirige dans sa direction. Je me fraye un chemin dans la foule et le suis, mon Beretta devant moi.

    -      -    Max, tu me reçois ?

    -      -    Ouais.

    -      -    Envoie des renforts, Italien attaque.

    -      -    Ils arrivent.

    Je le suis à travers les couloirs. Je le vois, son arme tendue devant lui, prêt à tirer à travers la porte vitrée. Je presse mon Beretta contre son dos, retirant le cran de sécurité.

    -      -    Donne-moi gentiment ton arme.

    Il lève les mains. Je saisi son arme et lui tord le bras derrière le dos.

    -      -    Max, je l’ai attrapé. Envoie quelqu’un pour le pécher, discret si possible, je veux pas gâcher la fête.

    -      -    Ils sont derrière.

    -      -    Parfait.

    Je fais avancer l’Italien jusqu’à la sortie de secours. Une voiture noire nous attend. Gareth, un de mes collègues en sort.

    -      -    Jolie prise Sparks.

    -      -    Merci.

    Je monte avec lui à l’arrière, après qu’il lui ai mis les menottes. On va jusqu’à l’agence. On le mène en salle d’interrogatoire. J’allais rentrer quand mon portable sonne. Je vois le numéro de Craig.

    -      -    Commencez, j’arrive.

     

    Je décroche.


    6 commentaires
  •  

          -     Alex, tu es où ?

    -     -     Désolée, je me sentais pas bien, donc je suis rentrée.

    -     -     Toute seule ?

    -     -     Non, j’ai appelé un taxi.

    -     -     Sans me dire au revoir…

    -     -     Désolée, je ne te trouvais pas.

    -     -     Ok… On se voit lundi matin ?

    -     -     Comme d’habitude !

    -     -     Ok, merci d’être venue en tout cas.

    -     -     De rien. Encore joyeux 28 ans Craig.

    -     -     Merci Alex. Bonne nuit.

    -     -     Merci, toi aussi.

    Je raccroche et entre.                                       

    -     -     Parle ! cria Gareth.

    -     -     Aller l’Italien, l’encourageais-je.

    -     -     Je te conseille de faire gentiment tout ce qui dit la jolie fille, dit Gareth. On dirait pas comme ça, mais elle est pas très gentille.

    Après une nuit entière à l’interroger, il nous a enfin livré son patron vers midi. Mon boulot ici étant terminé pour aujourd’hui, je suis rentrée chez moi. Je me suis couchée directement et me suis réveillée vers 19h. J’ai mangé un peu, je me suis préparée et je suis allée chez Craig. Je sonne. Il vient m’ouvrir.

    -     -     Alex ? fait-il pas réveillé.

    -     -     Bon anniversaire, dis-je en lui tendant un paquet.

    -     -     T’es bête, aller, rentre.

    Il est en caleçon. Bon, ok, j’avoue, j’ai maté ses petites fesses et son torse musclé mais… Il est sexy !

    -     -     Je te réveille ?

    -     -     Ouais…

    Il ouvre le paquet et sourit.

    -     -     Je sais, tu as des centaines de cravates mais bon, j’avais pas trop d’idée alors je me suis dit…

    -     -     Merci, me coupa-t-il en me serrant contre lui. Merci beaucoup.

    Il a l’air tellement sincère. Ça me fait quand même un petit pincement au cœur. Il est entouré de milliers de gens, mais une simple cravate lui fait plaisir. Il est seul parmi des centaines de gens. Un peu comme moi. On se ressemble un peu, malgré nos vies diamétralement opposées.

    -     -     Installe-toi, choisis un film pendant que je vais à la douche.

    -     -     Ok, donc tu me forces à rester ?

    -     -     Ouais, j’ai pas envie d’être tout seul là.

    -     -     Ok, vas-y.

    -     -     Merci, dit-il en m’embrassant sur le front.

    Je m’accroupie devant son meuble télé et cherche un film qui me plairait pendant que l’eau coule. J’en choisi 2, au cas où l’un ne lui plaise pas. Le Loup de Wall Street et Gatsby le magnifique. Oui, j’avoue, j’adore Leonardo Di Caprio. Je me rends dans sa cuisine et ouvre ses placards. Je trouve des bonbons. Parfait. Je les mets dans un saladier. Je trouve également du pop-corn à faire au micro-onde. Merveilleux ! Je les mets dans le saladier et je m’apprête à les emmener sur le canapé quand Craig sort de sa chambre, son corps magnifique seulement recouvert d’un pantalon de jogging, assez bas pour que je remarque qu’il ne porte pas de caleçon. Argh.

    -     -     Tu fais comme chez toi on dirait, rigole-t-il.

    -     -     Un film sans bonbons, c’est pas un film.

    -     -     Je suis d’accord. Aller viens.

    On s’installe sur le canapé. Il choisit le Loup de Wall Street. On s’enroule dans une couverture, regardant le film en mangeant. A peine une heure après que le film n’ai commencé, j’ai senti sa tête s’installer sur mon épaule. J’attends qu’il soit complètement endormi pour la poser sur mes genoux. Il avait la tête pile sur une de mes cicatrices, ça fait mal. Je caresse distraitement ses cheveux, sans m’en rendre vraiment compte. Je crois même que je m’endors à mon tour, puisque je ne me souviens pas de la fin du film.

    Je me réveille. Je me frotte les yeux. Je suis couchée sur le canapé de Craig. Sa tête est d’ailleurs posée sur mon ventre, sa main étant sur ma hanche droite. Je regarde l’heure. 5h30. Mh. Ma main s’enfouit dans ses cheveux en bataille. Il est hyper mignon… Je le sens remuer. Il ouvre de petits yeux. Ses deux saphirs se tournent vers moi. Il sourit.

    -     -     Hey.

    -     -     Hey.

    -     -     On s’est endormi ?

    -     -     J’en ai bien l’impression.

    -     -     Tu es très confortable, dit-il en reposant sa tête sur mon ventre.

    -     -     Merci du compliment.

    -     -     Y a pas de quoi !

    On reste quelques minutes silencieux.

    -     -     Il est quelle heure s’il te plaît ?

    -     -     Un peu plus de 5h et demie.

    -     -     Tu as le courage d’aller courir ?

    -     -     Ouais, mais je n’ai pas d’affaires.

    -     -     Je peux t’en prêter.

    -     -     Je vais nager dedans Craig.

    -     -     Pas faux, t’es toute mince.

    -     -     Merci.

    -     -     De rien. Mais on devrait quand même pouvoir trouver. Viens.

    Il se relève et me tend la main. Il m’entraine dans sa chambre. Ok, son lit doit mesurer au moins 2m de large. Il ouvre une porte sur le côté et là… Ok, le mec à un dressing plus grand que mon salon en fait. Je vois des costumes sur la gauche, et les autres tenues sur la droite. Ses chaussures en face de moi, et ses cravates derrière. Celle que je lui ai offerte étant posée sur le tabouret. Je souris.

    -     -     Bon, ce tee-shirt est trop petit pour moi, il devrait pas être trop grand pour toi. Et tiens, mon short de foot quand j’avais 16 ans.

    -     -     Merci, mais j’ai 22 ans quand même !

    -     -     Je sais, aller, la salle de bain est là, dit-il en ouvrant une porte.

    Mais l’appart de ce mec est trop beau putain ! Bref, j’enfile les affaires qu’il m’a prêtées. Bon, le tee-shirt glisse un peu sur mon épaule, mais ça va sinon ! Je sors de la salle de bain et je le vois, déjà habillé.

    -     -     Ça te va comme un gant, dit-il en se foutant de ma gueule.

    -     -     Oh ça va !

    -     -     Aller, on y va. Tu viendras chercher tes affaires après ?

    -     -     Ok, on fait comme ça.

    Je glisse discrètement ma poivrière au cas où dans ma ceinture, autour de ma cuisse. On sort de chez lui et on va jusqu’à Central Park. Qu’est-ce que ça fait du bien de ne plus être suivi par cet Italien ! On fait notre tour, puis on rentre chez lui.

    -     -     Je peux prendre une douche s’il te plait ?

    -     -     Vas-y, tiens, dit-il en me tendant une serviette.

    -     -     Merci.

    Je ferme la porte et me déshabille. J’entre sous la douche. Qu’est-ce que ça fait du bien ça aussi ! Je me lave et sors. Je me sèche et me rhabille avec mes habits d’hier. Je déteste ça, mais je me changerais en rentrant chez moi. Je sors et le trouve assis sur son bar, s’enfilant un bol de céréales en regardant ses mails.

    -     -     Tu as fini ?

    -     -     Oui, tu peux y aller.

    -     -     Vas-y, sers-toi. Prends ce que tu veux.

    -     -     Merci.

    Il va à la douche. Je me fais un café et je mange un peu de céréales. Alors que l’eau coule, j’entends un bip sur son ordi. Je regarde, intriguée. Je vois un mail, expéditeur inconnu. J’ouvre, un peu trop curieuse peut-être. 


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  • J’ouvre, un peu trop curieuse peut-être. Il s’agit d’un mail de menace. J’appuie sur mon oreillette.

     

    -      -    Max, il vient de recevoir un mail de menace. Essaye de retrouver l’expéditeur.

    -      -    Tout de suite.

    Je vais dans sa chambre et frappe à son dressing. Je suppose qu’il y est, l’eau ne coule plus.

    -      -    Entre.

    Il est en pantalon, chemise ouverte.

    -      -    Craig, je suis désolée mais… Tu as reçu un mail. Je l’ai lu. Craig c’est un mail de menace, c’est grave !

    Il fronce les sourcils puis s’adoucit.

    -      -    T’inquiète pas, c’est souvent ! Il ne m’est jamais rien arrivé Alex ! Je m’en fou maintenant !

    -      -    Tu es sérieux ?

    -      -    Pourquoi ?!

    -      -    Il ne faut pas prendre ça à la légère !

    -      -    Hey, dit-il en prenant mon visage dans ses mains. Il ne va rien m’arriver, déstresse !

    Il me regarde quelques instants dans les yeux et m’embrasse sur le front avant de boutonner sa chemise. Il enfile la cravate que je lui ai offerte, l’ajuste, et enfile sa veste.

    -      -    Je vais devoir y aller. Tu claqueras la porte en partant ?

    -      -    Non, je vais partir en même temps que toi.

    -      -    Tu veux que je te raccompagne chez toi ?

    -      -    Non, ça va aller. Merci Craig.

    Je prends mon sac dans l’entrée et on sort de chez lui. Il me dit à ce soir à la salle de muscu et on se sépare. J’appelle Max.

    -      -    Alors ?

    -      -    J’essaye mais ça prend longtemps, il utilise une adresse IP instable.

    -      -    Ok. Tu m’appelles quand tu as du nouveau ?

    -      -    Ok.

    Deux autres mois passent comme ça. Plus personne ne semblait en vouloir à Craig, je commençais même à penser qu’il avait raison de ne pas s’inquiéter. Max n’avait pas pu retracer le mail, mais il n’en n’avait pas reçu d’autre depuis. Je suis toujours aussi proche de Craig. On se voit tous les jours, je dors des fois chez lui quand on s’endort devant notre film, ou des choses comme ça.

    [Passage Lemon] 

    Pourtant, ce jour-là, on revenait d’avoir fait quelques courses pour notre soirée film. Il tapait le code de la première porte quand je l’ai remarqué. Cet homme, en face, lunettes noires, la main dans la poche de son trench. Je l’ai regardé. Quand Craig s’est retourné pour me dire d’entrer, j’ai vu la crosse de son revolver dépasser de sa poche. Sans réfléchir, je me retourne et me colle à Craig, pour faire barrière. Il me regarde dans les yeux. Je m’attends à recevoir une balle dans le dos, mais rien ne se passe. Doucement, il approche son visage du mien, jusqu’à être si près que je sens son souffle sur moi. Il dépose tendrement ses lèvres sur les miennes. Je le pousse à l’intérieur. En claquant la porte derrière nous, je vois l’homme, son revolver à moitié sorti, parlant à sa montre. Je plaque Craig à la porte pour la fermer, l’embrassant maintenant avec fougue. Il me fait avancer jusqu’à la deuxième porte. Alors que je caresse ses fesses, j’en profite pour prendre ses clés et ouvrir la porte. On entre. Il ferme la porte avec son pied. Je la ferme à double tour. Les sacs de courses tombent à terre. Il enlève mon blouson. Je fais de même avec le sien. Il caresse mes hanches, alors que je caresse son dos. Il m’entraine jusqu’à sa chambre, sans cesser de m’embrasser. Je défais sa chemise et passe mes mains sur son torse à présent nu. Il enlace ma taille et descend lentement la fermeture de ma jupe qui tombe à mes pieds. Je retire mes talons que je balance un peu plus loin. Il passe ses mains sur mes fesses découvertes par mon string. Je défais sa ceinture et ouvre sa braguette. Son pantalon glisse à ses pieds. Il le retire, ainsi que ses chaussures. Il arrête de m’embrasser pour retirer mon tee-shirt. J’ouvre les yeux et le regarde. Mais qu’est-ce que je fais ?! Je… Je n’ai pas le temps de plus réfléchir qu’il s’empare à nouveau de mes lèvres. Je ne peux pas résister, j’ai tellement envie de lui, depuis des semaines, il m’attire irrésistiblement. Je le pousse sur son fauteuil et m’assois à califourchon sur lui. Il caresse mes cuisses, mon dos et dégrafe mon soutien-gorge. Sa langue quitte la mienne pour se balader dans mon cou, et pour venir lécher mon téton. Je m’agrippe à ses cheveux, rejetant ma tête en arrière. Il me porte et me plaque sur son lit, ses lèvres retournant se coller aux miennes. Il saisit mes mains et les joint aux siennes, les passant derrière ma tête. Je serre ses mains dans les miennes puis je les descends le long de ses bras, caressant ses muscles, puis le long de son dos, pour arriver en haut de son caleçon, dont je sens la bosse contre mon bas ventre. Je passe mes mains sous l’élastique et caresse ses fesses. Je retire ensuite son sous-vêtement, le trouvant un peu à l’étroit. Sa langue joue toujours avec la mienne. Ma main commence à caresser sa longueur si dure déjà. Il gémit contre mes lèvres. Je commence à faire quelques vas et viens, pendant que ses mains viennent s’occuper de mes seins. Nous gémissons ensemble. Un de ses mains quitte mon sein pour se glisser dans mon string. Il caresse mes lèvres déjà humides de désir et introduit un doigt en moi. Je mords sa lèvre inférieure. Il sourit et retire mon dessous. Il tend la main vers la table de nuit et attrape une boite. N’arrivant pas à en prendre un, il la secoue. Les préservatifs se retrouvent éparpillés sur le lit. On se regarde et on rigole. Il recommence à m’embrasser. J’attrape un préservatif et l’ouvre. Je le déroule sur son sexe dur. Il remonte mes cuisses et entre en moi. Je gémis de plaisir alors qu’un râle sort de sa bouche. Tout en caressant ma taille et ma cuisse, son autre bras prenant appui sur le lit pour ne pas faire peser tout son poids sur moi, il commence à faire des vas et viens entre mes reins, lents mais profonds. Mes mains se réfugient dans ses cheveux. C’est tellement bon. Après plusieurs minutes à crier de plaisir, j’inverse nos positions. Mes lèvres quittent les siennes et je me redresse, pour pouvoir sentir son membre entièrement en moi. Je ferme les yeux, me mordant la lèvre. Je pose mes mains sur son torse, caressant ses muscles. Nos mouvements de hanches se coordonnent. Ses mains se baladent sur mon ventre, mes seins, mon dos, et mes cheveux qu’il a d’ailleurs détachés.

    -       -   Tu es tellement magnifique Alexie.

    Mon dos se cambre, ma bouche s’ouvre pour laisser sortir un jouïssement. Il se redresse et me colle à lui, me serrant dans ses bras, passant sa langue le long de mon cou pour rejoindre la mienne. Nous nous allongeons à nouveau. Le rythme s’accélère. Je vais bientôt atteindre l’orgasme s’il continue comme ça. Il échange de nouveau nos positions. Ses coups de reins deviennent de plus en plus rapides et profonds. J’aime ça.

    -      -    Craig ! gémis-je.

    -      -    Alex…

    Mes cris deviennent de plus en plus aigus, je ne contrôle plus mon corps. Je l’entends gémir lui aussi. Et puis soudain, une explosion remplit tout mon être de plaisir. Mes muscles se crispent, puis se relâchent. Je sens ses mouvements se ralentir et son membre vibrer en moi, m’indiquant qu’il était venu lui aussi. Il enfouit sa tête dans mon cou, le couvrant de baiser. Je reprends mon souffle. Il sort lentement de moi. Il enlève le préservatif et revient se coller à moi. J’ouvre les yeux et le regarde. Il sourit, simplement, se mordant la lèvre. Je fais de même. Je pose ma tête sur son torse, entrelaçant mes doigts aux siens, je m’endors.


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