• Je me réveille. Le réveil m’indique qu’il est 6h. Je regarde Craig. Mais qu’est-ce que j’ai fait putain… J’ai complètement pété un plomb. Je me redresse, prenant ma tête entre mes mains. Je me lève et me dirige dans la salle de bain. Puis je fonce sous la douche. Qu’est-ce qu’il m’a pris de coucher avec lui bordel ? Je ne sais pas contrôler mes pulsions ou quoi ? Une fois lavée, je sors et m’enroule dans une serviette. Alors que je voulais m’habiller en silence et partir sans le croiser, je le vois debout, un sourire en coin, me fixant, décoiffé, et terriblement sexy vêtu seulement de son caleçon.

    -      -    Tu as eu un appel.

    -      -    De qui ?

    -      -    Je ne sais pas, mais c’était une erreur.

    -      -    Comment tu le sais ?

    -      -    Ils ont demandé mademoiselle Sparks. Je leur ai dit qu’ils avaient dû faire erreur et ils ont raccroché.

    Je fronce les sourcils.

    -      -    Qu’est-ce qu’il y a ?

    -      -    Rien, ce n’est pas la première fois. Elle doit avoir un numéro similaire.

    -      -    Oui, dit-il en s’approchant de moi.

    Il caresse mon bras et approche ses lèvres des miennes. Je tourne la tête.

    -      -    Qu’est-ce qu’il y a ?

    -      -    Rien c’est juste que… On n’aurait jamais dû faire… ce qu’on a fait.

    -      -    Pourquoi ?!

    -      -    Parce que ! Je ne suis pas une fille pour toi !

    -      -    Alexie, arrête !

    -      -    Non Craig, je ne suis pas celle que tu crois…

    Je me détache de lui et laisse ma serviette tomber. J’enfile mes habits d’hier, éparpillés dans la chambre. Puis j’attrape mon sac et pars, sans lui accorder un regard. J’appelle Max.

    -      -    Alexie, le patron veut te voir.

    -      -    Je sais, dis-lui que j’arrive. Et remercie-le aussi pour avoir failli griller ma couverture.

    -      -    Ça sera fait.

    Je raccroche et démarre en trombe. J’arrive à l’agence et me rend directement dans le bureau de mon patron.

    -      -    Mademoiselle Sparks. Asseyez-vous, dit-il sèchement.

    Je m’exécute.

    -      -    Pouvez-vous m’expliquer cela ? dit-il en me tendant une photo de Craig et moi, nous embrassant devant chez lui.

    -      -    Oui. Nous allions rentrer, j’ai vu un homme sortir son arme. Je me suis plaquée à lui pour le protéger mais, il a dû prendre ça pour une invitation à m’embrasser et…

    -      -    Et vous n’avez pas cherché à l’en empêcher bien sûr !

    -      -    Je voulais seulement le mettre à l’abri le plus vite possible !

    -      -    Et pour cela il fallait obligatoirement que vous couchiez avec lui !

    -      -    Vous n’avez aucune preuve que…

    -      -    Avez-vous couché avec lui, oui ou non ? cria-t-il.

    -      -    Oui ! rétorquais-je sur le même ton. Mais je ne vois pas en quoi cela change quelque chose !

    -      -    Je vous avais bien dit que vous ne deviez sous aucun prétexte sortir avec lui !

    -      -    Je sais, je sais…

    Un blanc s’installe. Je le brise.

    -      -    Je veux arrêter. Je veux arrêter cette mission, tout lui dire.

    -      -    Je vous l’interdit.

    -      -    Mais vous ne pouvez pas me forcer à continuer à lui mentir maintenant que…

    -      -    Oh que si ! Si vous arrêtez, vous savez très bien ce qu’il va arriver.

    -      -    Non, qu’est-ce qu’il va arriver ?

    -      -    Il va mourir, dit-il simplement.

    Mon cœur se serra.

    -      -    Vous ne pouvez pas !

    -      -    Ah vous croyez ? Si vous lui avouez, il ne voudra plus vous revoir, ce qui veut dire plus personne pour le protéger, donc il va mourir. Vous tenez à lui n’est-ce pas ?

    -      -    Je… Oui, dis-je en détournant mon regard du sien.

    -      -    Alors obéissez aux ordres ! hurla-t-il en frappant les poings sur son bureau.

    Je sursaute. Je le fusille du regard et pars en courant. Je fonce dans ma voiture et roule jusqu’à chez moi. Je me change et vais jusqu’à la salle de sport. Les larmes inondent mes joues mais je m’en fou. J’enfile les gants et je frappe, je frappe de toutes mes forces dans ce foutu sac de sable. Je ne sais pas combien de temps je me défoule sur lui, mais la seule chose que je sais, c’est que quelqu’un est venu me déranger en posant sa main sur mon épaule. Je me retourne, furieuse, et le vois devant moi. J’ai un mouvement de recul.

    -      -    Alexie, s’il te plaît…

    -      -    Je suis désolée, je dois y aller, dis-je en prenant mes affaires.

    -      -    Ecoutes-moi, dit-il en saisissant mon bras fermement. Cette nuit c’était… Parfait, pour toi comme pour moi, avoues-le ! Alors je comprendrais si tu ne veux pas continuer, si tu veux juste qu’on soit ami, mais ne me laisses pas, je tiens trop à toi pour te perdre maintenant. Je t’en supplie Alexie.

    -      -    Craig… Je ne veux pas te faire de mal.

    -      -    Mais Alexie, ouvres les yeux ! Tu me fais du bien, énormément de bien même ! Je suis heureux quand tu es là, toutes ces sorties, ces soirées film, ces courses dans Central Park, ce sont des moments comme ceux-là qui me font du bien. Et tous ces moments, je les passe avec toi.

     

    Je sens mes larmes revenir à l’attaque. Il me serre contre lui, m’embrassant les cheveux. Je vais craquer. Les paroles de mon patron me reviennent en tête. Je tiens moi aussi trop à lui pour le perdre, de quelque façon que ce soit.


    votre commentaire
  • Je sens mes larmes revenir à l’attaque. Il me serre contre lui, m’embrassant les cheveux. Je vais craquer. Les paroles de mon patron me reviennent en tête. Je tiens moi aussi trop à lui pour le perdre, de quelque façon que ce soit.

    -          -    S’il te plaît, ne me laisse pas.

     

    -      -    Craig, je ne suis pas celle que tu crois, je ne suis pas pour toi…

    -      -    Arrête. On ne se connait pas depuis si longtemps, mais comment peux-tu savoir si tu es celle que je crois ? Je tiens à toi, toi Alexie, la fille aux cheveux rouges, la fille pétillante, souriante, magnifique avec des yeux désarmant…

    -      -    Craig, ne rend pas les choses plus difficiles s’il te plaît.

    -      -    Mais en quoi les choses sont-elles difficiles ?! C’est toi qui complique tout Alexie. Je veux être avec toi, en couple ou amis, mais je veux juste passer du temps avec toi, comme avant.

    -      -    Craig.

    -      -    S’il te plaît Alexie.

    Je réfléchis, détournant mon regard du sien. Je ne peux pas, je ne peux pas continuer à lui mentir maintenant que… Mais en même temps, je ne peux pas le laisser mourir, je ne le supporterais pas.

    -      -    Soirée film ? dit-il en souriant.

    Je me mords les lèvres, souriant malgré mes quelques larmes.

    -      -    Je te laisse choisir ! ajoute-t-il.

    -      -    Titanic ?

    -      -    Pourquoi j’ai dit ça moi putain ! rit-il.

    Il colle son front au mien.

    -      -    Je ne veux pas te perdre Alex.

    -      -    Moi non plus Craig.

    Il me sert contre lui. Nous ramassons nos affaires et rentrons chez lui. Je vais prendre une douche et enfile un jogging qu’il m’a prêté avec un tee-shirt. Quand il me voit sortir, il se fout de moi.

    -      -    T’es trop sex comme ça Alex.

    -      -    Va te faire.

    Lui, il est en marcel et caleçon. Il veut me faire craquer ou quoi ?! Nous allons nous installer devant la télé, enroulés dans une couverture, mangeant du pop-corn. Mais je sens comme un malaise. Je suis proche de lui mais aucun centimètre de ma peau n’est collé à la sienne. C’est lui qui fait le premier pas, enroulant sa main autour de ma taille, me tirant contre lui. Je le regarde, interrogatrice.

    -      -    J’ai froid. Tu prends toute la couverture.

    -      -    En même temps tu es en caleçon mec.

    -      -    Tu as piqué mon jogging.

    -      -    Tu en as des tonnes, et puis tu es bourré de fric !

    -      -    Mh.

    Il pose son menton sur ma tête, m’entourant de ses bras. Je ferme les yeux. Je suis tellement bien contre lui. Sa présence me rassure. Ses doigts caressent les miens, presque inconsciemment je pense. Je ne vois pas la fin du film. Je sens juste Craig me porter jusqu’au lit, déposer un baiser sur mon front et se coucher à mes côtés. Lorsque j’ouvre les yeux, je sens ses bras autour de moi. Il est 4h du matin. Je le regarde. Qu’est-ce qu’il est beau. Ce n’est pas possible. Je cherche mon téléphone. Je le déverrouille mais me rends compte que c’est le sien. Il a des mails. Un attire plus particulièrement mon attention. Encore un mail de menace. Je trouve le mien et envoie le mail à Max. Je lui envoie ensuite un message. « Dis au patron que je continue, pas parce que je veux, mais parce que je ne peux pas envisager le fait qu’il puisse mourir. Je t’ai envoyé un autre mail de menace qu’il a reçu. A plus. » Je le repose et me retourne pour me lover contre lui. Son marcel est tellement serré que je sens tous ses muscles. Je laisse échapper un gémissement. Je n’y peux rien, ça m’a toujours fait ça les mecs musclés. Je l’entends respirer plus fort. Je ferme les yeux et me rendors tout contre lui. Son réveil sonne à 5h30. Je le sens l’éteindre puis se retourner contre moi. Je garde les yeux fermés. Il m’embrasse sur le front, la tempe, la joue, descend le long de ma mâchoire, puis s’attaque à mon cou. Je ne peux pas résister.

    -      -    Arrête, gémis-je en ouvrant les yeux.

    -      -    Tu vois que tu es réveillée, sourit-il, la tête posé sur son coude, me regardant avec son air pervers.

    -      -    Mh.

    -      -    Aller debout, on va courir ma belle.

    -      -    Mh.

    Il tire la couverture et part prendre son petit déjeuner. Je m’étire et vais le rejoindre. On mange en silence, trop fatigués. Je vais dans la chambre et retire mes fringues. Je me retrouve en culotte. Je vais dans le dressing prendre un tee-shirt et un short quand la porte s’ouvre. Je tourne la tête et le vois se mordre la lèvre. Je souris et enfile mon soutien-gorge. Je sens son torse se coller à mon dos et ses mains venir caresser mes côtes.

    -      -    Tu es parfaite Alexie. Même ces cicatrices, elles te rendent terriblement sexy.

    -      -    Arrête.

    -      -    Si, je t’assure.

    -      -    Mh.

    -      -    D’où elles viennent ?

    -      -    Je te l’ai déjà dit. Au bras, l’Iraq, sur le ventre, l’Afghanistan, …

    -      -    Je sais pour celles-là, mais dans ton dos ? Sur ton poignet droit ? Sur ta hanche gauche ?

    -      -    Euh… Dans le dos c’était à l’entrainement, fausse manœuvre, sur la hanche c’est en Afghanistan aussi, -une balle m’a frôlée, et le poignet c’est…

    Au poignet… Je ne peux pas lui dire…

    -      -    Je ne m’en souviens plus…

    -      -    Ok…

    Il m’embrasse dans le cou et je finis de m’habiller. On part ensuite courir. Pendant deux semaines, on a vécu comme ça, de façon ambigüe, étant ensemble sans être ensemble. Je regardais souvent ses mails sans le lui dire, et il recevait de plus en plus de menaces. J’étais très souvent chez lui, dormant contre lui presque chaque nuit, sans qu’il ne se passe rien. Ce soir, on est allé à la salle de sport. Même si nous sommes mardi, puisqu’il doit partir demain pour deux semaines en Europe, pour le boulot. On est en train de faire un combat de boxe.

    -      -    Aller chéri, frappe !

    -      -    Tu es une fille !

    -      -    Et ? dis-je en le frappant sur le bras.

    -      -    Ah !

    Il répond par la même chose, mais j’esquive.

    -      -    Je ne suis pas d’humeur !

    -      -    Pourquoi ?

    -      -    J’ai pas envie de partir, dit-il en retirant ses gants, se plaçant contre les cordes.

    -      -    Pourquoi ? lui demandais-je en le rejoignant.

    -      -    J’ai pas envie d’être suivi H24 par quelqu’un !

    -      -    C’est pas si différent de moi ! rigolais-je.

    -      -    Sauf que toi, j’aime quand tu es là justement.

    -      -    Mh.

    Comme il est en déplacement à l’étranger, un garde du corps lui a été attribué, sans qu’il n’ait eu son mot à dire. Il n’est pas très content, mais moi, ça me rassure.

    -      -    Je dois aller faire ma valise en plus, dit-il en regardant l’heure.

    -      -    Ton avion est à quelle heure déjà ?

    -      -    11H à JFK.

    -      -    Je pourrais venir ?

    -      -    Bien sûr ! Tu veux dormir à la maison ?

    -      -    Non, merci, je veux que tu dormes un peu quand même !

    -      -    Mais je dors bien avec toi !

    -      -    Même, je ne vais pas squatter chez toi en permanence !

    -      -    Ça ne me dérangerait pas personnellement.

    -      -    Mh.

    On descend du ring et je vois 3 hommes dans le fond nous observer. J’envoie discrètement un message à Max. « 3hommes à la salle, envoie une équipe pour l’escorter jusque chez lui. » On ramasse nos affaires et on sort.

    -      -    A demain ? dit-il en me serrant dans ses bras.

    -      -    Oui, je serais chez toi vers 8h.

    -      -    Merci. Tu m’envoies un message quand tu es chez toi hein ?

    -      -    Oui. Et de rien, dis-je en l’embrassant sur la joue.

    Il monte dans sa voiture, et j’attends qu’il parte, suivi de près par la voiture de Gareth, pour partir à pied. J’appuie sur mon oreillette.

    -      -    Ouais Max, je ne les ai pas vus sortir donc je ne sais pas si …

     

    Je sens un bras me saisir violemment le cou, m’étouffant à moitié, ainsi que la lame d’un couteau se poser contre ma carotide. 


    5 commentaires
  • Je sens un bras me saisir violemment le cou, m’étouffant à moitié, ainsi que la lame d’un couteau se poser contre ma carotide.

    -      -    Pour qui tu bosses ? me fait un homme avec un accent vaguement russe, ou allemand peut-être.

    -      -    Lâches-moi connard !

    -      -    Alexie ? dit Max. Alexie qu’est-ce qu’il t’arrive ?

    -      -    Pour qui tu bosses ? répéta-t-il plus fort, la lame s’enfonçant un peu dans ma peau, le sang perlant le long de mon cou.

    -      -    Ah ! Code rouge !

    -      -    Code rouge ? C’est qui ça ?

    -      -    Oh putain de merde Alexie, tiens bon, ils arrivent ! dit Max.

    -      -    Joues pas avec moi ! cria-t-il, resserrant son bras, coupant encore plus ma respiration.

    Il est derrière moi, je ne vois pas son visage. Mais je vois deux hommes devant, pointant leurs armes sur moi, le visage caché par une cagoule. J’essaye de me débattre mais ça ne fait qu’augmenter la pression de la lame sur mon cou.

    -      -    Ils sont là Alexie, à mon signal. Go !

    Je rejette ma tête en arrière, cassant le nez de mon agresseur. Je saisi son couteau et m’attaque à celui à ma droite. Un coup de feu m’indique que le premier est mort. Les deux autres se retournent pour voir d’où vient le tir. J’en profite pour planter le couteau dans la cuisse de celui de droite, lui prendre son pistolet et le frapper à la tête avec. J’ai à peine de temps de me retourner que je reçois un coup violent dans la mâchoire. Je chancelle puis retrouve mon équilibre. J’essuie ma lèvre avec le dos de ma main. Je lève ensuite les yeux vers le troisième.

    -       -   Sale bâtard de ta mère.

    Je saisis son poignet et lui tords le bras derrière le dos. Je sors ensuite mon téléphone. Grâce au nouveau joujou de Jake, une coque taser, je lui envoie une décharge dans le cou, le couchant en une fraction de secondes. Je souffle, posant mes mains sur mes cuisses, crachant du sang. J’entends des gens courir. Gareth est là. Il pose ses mains sur mes épaules.

    -       -   Tout va bien Alexie ?

    -       -   Ouais, tranquille !

    Il se retourne vers celui que je viens de mettre K.O. et lui colle un gros coup de pied dans le ventre.

    -       -   On ne t’a jamais dit qu’on ne frappait pas les femmes, connard ?! Aller les mecs, nettoyez-moi tout ça, moi j’emmène Sparks à l’hôpital.

    -       -   Même pas en rêve Gareth !

    -       -   Alors là poulette, je vais t’y emmener de force si tu y tiens vraiment !

    -       -   Ok, ok…

    Il passe son bras autour de mes épaules et me conduit jusqu’à sa voiture, pendant que nos trois collègues embarquent les hommes au sol. On y est en dis minutes. J’attends un peu avant qu’on me prenne en charge. Ils soignent mon cou et ma lèvre, bien explosée apparemment. Les médecins me disent de me reposer et qu’ils veulent me garder la nuit. Gareth est retourné à l’agence dès qu’il a su que j’allais bien pour interroger les deux encore vivants. Je m’assois en tailleur dans le lit, fixant le plafond. Mais mon téléphone sonne. Je décroche.

    -       -   Allô ?

    -       -   Alex ?! J’attends ton message depuis plus d’une heure ! Tout va bien ?

    -       -   Oui ! Désolée j’ai complètement zappé, je suis allée à la douche direct et j’y ai plus pensé je suis…

    -       -   Mademoiselle ! me gronda une infirmière en rentrant. On vous avait dit de vous reposer ! Lâchez ce téléphone ou je vous donne un sédatif !

    -       -   Alexie ?! Qu’est-ce qu’il se passe ? Où tu es ?

    -       -   Craig, ne t’inquiète pas, je suis à l’hôpital mais tout va bien ok ?!

    -       -   P.tain Alex ! J’arrive !

    -       -   Non, Craig restes chez toi ne…

    Il a raccroché. J’envoie un message à Max pour lui dire d’envoyer une équipe pour surveiller Craig. Dix minutes plus tard, la porte s’ouvre en grand fracas. Je vois Craig, en jogging et en tee-shirt, haletant, inquiet.

    -       -   Alexie, mon Dieu…

    Il s’avance vers moi et me regarde.

    -       -   Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

    -       -   Rien, je me suis juste faite agressée dans la rue en rentrant.

    -       -   Putain je te jure que si je le retrouve ce bâtard je le…

    -       -   T’inquiète pas Craig, ils ne s’en sont pas pris à la bonne fille. Ils étaient tous à terre alors que moi je m’en sors avec une égratignure.

    -       -   Ils étaient plusieurs ?

    -       -   Trois.

    -       -   Putain… Je suis désolé Alex…

    Il s’assoit sur le fauteuil à côté et se prend la tête dans les mains.

    -       -   Craig ! Tu n’as pas à être désolé ! Ce n’est pas de faute !

    -       -   Bien sûr que si ! crie-t-il en se relevant. Je n’ai pas insisté pour te raccompagner et…

    -       -   Et ? C’est moi qui n’ai pas voulu Craig !

    -       -   Je me dis que peut-être…

    -       -   Quoi Craig ?

    -       -   Les mails de menaces que je reçois… Peut-être qu’ils s’en sont pris à toi pour ça. Mon Alex je suis tellement désolé…

    -       -   Craig, arrêtes ça tout de suite, dis-je en lui prenant la main, le forçant à me regarder. Ce n’est absolument pas de ta faute. Ils voulaient juste mon argent et autre chose aussi surement mais ils n’ont rien eu le temps de faire ok ?!

    -       -   Alexie… dit-il en me fixant.

    -       -   Craig.

    Je plonge mon regard dans le sien. Mes lèvres s’approchent des siennes. Je ferme les yeux, mais...


    3 commentaires
  • Note : Je n'ai pas touché à cette fiction depuis 2016. Ces mots ont donc été écrits il y a bientôt 4 ans. Parfois j'ai envie de me mettre des claques quand je relis certains de mes textes, mais par flemme et par désir d'une certaine continuité dans l'histoire, j'ai préféré ne pas y toucher. 

    J'espère qu'il vous plaira quand même.

    Xx.

     

     

    Je plonge mon regard dans le sien. Mes lèvres s’approchent des siennes. Je ferme les yeux, mais les rouvre immédiatement en sentant ses lèvres se déposer au coin des miennes.

    -       -    Je ne veux pas te faire mal.

    Il passe son pouce sur ma lèvre blessée, sans pour autant la toucher.

    -       -   Embrasse-moi s’il te plaît, même si j’ai mal, je m’en fou Craig. J’ai besoin de tes baisers, de tes bras, de toi.

    Il m’embrasse timidement. Ça m’avait manqué. Il s’assoit ensuite à côté de moi, prenant ma main dans la sienne. Il décale mes cheveux pour pouvoir voir mon cou. Il grimace quand il voit. J’ai surement un gros hématome et une grosse coupure.

    -        -  Tes cheveux… Je les aime bien mais là…

    -       -   Oui ?

    -       -   De te voir comme ça, j’ai l’impression que tu es couverte de sang. Je ne sais pas ça me … ça me dérange…

    -       -   Désolée…

    -       -   Ce n’est pas grave ma puce.

    Il caresse ma joue.

    -       -   Je vais annuler mon voyage.

    -       -   Hors de question !

    -       -   Alexie, je ne te laisse pas seule dans cet état !

    -       -   Ecoute-moi bien Craig ! Tu vas partir comme prévu ok ? Tu n’as en aucun cas le droit de rester pour moi ok ?

    -       -   Alexie ! Te savoir comme ça alors que je serais loin je ne peux pas !

    -       -   Je t’appellerais souvent, on fera des facetime, je ne quitterais pas mon appart si tu veux, mais tu dois partir !

    -       -   Je ne sais pas…

    -       -   Tu dois y aller Craig. 

    Il s’allonge à mes côtés, me serrant contre lui. Je caresse ses cheveux pour le rassurer.

    -      -    Pourquoi tu ne me l’as pas dit tout de suite ?

    -      -    Je ne voulais pas t’inquiéter.

    -      -    Alex ! J’ai besoin de savoir quand tu ne vas pas bien ! Surtout là, c’est grave ce qu’il t’est arrivé !

    -      -    C’est fini Craig, je vais bien ! Je ne voyais pas l’intérêt de t’inquiéter pour rien juste avant ton départ.

    -       -   Ce n’est pas rien Alex ! Et tu aurais fait quoi demain ? Parce que bon, c’est un peu voyant !

    -       -   Je ne sais pas… Désolée, je n’ai pas réfléchi…

    -       -   Alexie…

    Il me serre encore plus. On frappe.

    -       -   Entrez !

    Je vois le médecin entrer.

    -      -    Bonsoir mademoiselle. Bon, aux vues de vos radios, rien de bien grave, juste des plaies superficielles et un gros hématome, vous pourrez sortir demain.

    -      -    Merci.

    -      -    Euh, vous êtes ? dit-il en levant les yeux de ses papiers et en regardant Craig.

    -      -    Son… Hum, petit ami ? dit-il en me regardant.

    -      -    Ok, vous pouvez rester cette nuit. Je viendrais vous voir demain matin mademoiselle.

    -      -    Merci monsieur, à demain.

    Il s’en va. Craig me regarde et rigole. Je fais pareil. C’est vrai, on est quoi en fait ? Bref, il retire son tee-shirt et on se glisse sous la couverture pour s’endormir tranquillement. Je suis réveillée à 8h par un rayon de soleil. Je regarde mon téléphone et vois un message de Jake. « Coucou ma belle, j’ai voulu venir te voir mais Craig était là, je n’ai pas osé te déranger. J’espère que tout va bien. Bisous ma puce. » Oh non ! J’aurais trop aimé le voir mon Jake ! Je lui réponds « Tu aurais dû rentrer ! Je lui aurais dit que tu étais mon oncle ou quelque chose comme ça ! J’aurais bien aimé te voir ! Je passerais te voir dans la journée ! Bisous mon Jake. » Je sens Craig remuer contre moi. Je souris. Il ouvre ses jolis yeux et me sourit à son tour. Il dépose tendrement ses lèvres sur les miennes. Nous restons dans les bras l’un de l’autre jusqu’à ce que son téléphone sonne.

    -      -    Allo ? Oui, non j’ai eu un imprévu. Non mais je viens quand même. Oui, dans une demi-heure, ok. Merci, à tout à l’heure Yan.

    Il raccroche.

    -      -    Je te jure, des fois, j’ai l’impression de sortir avec lui, dit-il en riant.

    -      -    J’ai la même impression !

    Il colle son front au mien, posant sa main sur ma joue. Il ferme les yeux.

    -      -    Je ne veux pas partir et te laisser comme ça.

    -      -    Ne t’inquiète pas pour moi Craig.

    -      -    Je sais.

    Il dépose délicatement ses lèvres sur les miennes. On sort de ma chambre, cherchant un médecin. Je signe des papiers et je peux sortir. Craig insiste pour me raccompagner chez moi.

    -      -    Au fait, je ne suis jamais allé chez toi, dit-il sur le trajet.

    -      -    Ah oui, c’est vrai…

    Normal ! Dans mon appart, que j’ai depuis mes 16 ans, il y a encore des cartons, peu de meubles, des dossiers classés secret défense un peu partout, et surtout, des photos qu’il ne doit pas voir, comme celles de mes parents… Une fois arrivés, il m’embrasse et me serre contre lui.

    -      -    Je n’ai pas le temps de monter aujourd’hui… Une autre fois hein ?

    -      -    Ok, si tu veux…

    -      -    Tu fais attention à toi d’accord ? Couvre-feu à partir de 20h, sourit-il.

    -      -    Ça serait plutôt à moi de te dire ça ! Fais attention…

    -      -    Tu sais, je serais suivi toute la journée, alors à ta place, je ne m’inquièterais pas trop !

    -      -    Mh.

    -      -    Tu vas me manquer…

    -      -    Toi aussi Craig. Enormément.

    Il m’embrasse, langoureusement. J’ai mal, mais je m’en fou. Je le serre contre moi. Il reçoit un appel. Il se détache de moi et regarde son téléphone.

    -      -    C’est bien ce que je te disais, on est en couple avec Yan !

    -      -    T’es bête, riais-je. Aller, vas-y, il va s’impatienter.

    -      -    Ok. Je t’appelle dès que j’arrive.

    -      -    J’attendrais collée à mon portable.

    Il sourit, dépose un baiser sur mes lèvres et rentre dans sa voiture. Il attend que j’entre pour démarrer. Je prends une douche, me change, et je vais à l’agence. Jake m’accueille en me serrant très fort contre lui.

    -      -    Tu m’as fait peur Alexie…

    -      -    Désolée, mais ne t’inquiète pas, c’est juste une égratignure. D’ailleurs, merci pour la coque taser, c’est trop bien !

    -      -    De rien ma puce.

    Il m’embrasse sur la joue et je vais aux nouvelles. Max m’informe que celui qui m’a frappé est sur le point de se mettre à table. Je vais en salle d’interrogatoire. Je retrouve Gareth. Il sourit en me voyant. Je m’installe face au gars, les mains sur la table.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique