•      -  Merci d’être venue Alexie. Asseyez-vous s’il vous plaît. Comme vous le savez, les personnes jeunes comme vous sont très recherchées dans ce métier. J’ai une nouvelle mission pour vous. Protéger le PDG d’une des plus grosses entreprises de notre pays. Il s’appelle Craig Junior Pershing, il a 27 ans.

     

    -          - Très bien. Que dois-je faire ?

    -          -  Le protéger sans qu’il ne le sache.

    -          -  Pourquoi ?

    -          -  C’est son père qui nous a fait la demande. Craig Junior ne sait pas qu’il est une cible potentielle.

    -          -  De qui ?

    -          -  Les Russes, les Japonais, beaucoup de personnes en fait.

    -          -  Pourquoi ne pas l’en informer ?

    -          -  Son père lui a déjà proposé. Il refuse catégoriquement.

    -          -  Ok. Comment je dois procéder ?

    -          -  Vous rapprochez de lui. Vous rendre indispensable à ses yeux.

    -          -  Je dois sortir avec lui quoi ?!

    -          -  Justement, non. Cela vous est interdit.

    -          -  Ok ! Je peux savoir à quoi il ressemble ?

    -          -  Pas besoin, rigole-t-il.

    -          -  Pourquoi ? fis-je interloquée.

    -          -  Tapez son nom sur Google, vous verrez.

    -          -  Ok…

    -          -  Merci mademoiselle Sparks. J’attends un rapport toutes les semaines.

    -          -  Vous pouvez compter sur moi.

    -          -  Passez voir monsieur O’connell, il vous donnera des instructions et des précisions.

    -          -  Très bien.

    Je me lève. Il me serre la main et je sors. Je prends mon téléphone et je tape son nom sur Google. Des centaines de pages apparaissent. Des fans fictions, des articles people. D'accord, ce mec est super connu en fait ! Je regarde les photos. Ok, je comprends les fans. Ce mec est ultra sexy. Je descends les marches jusqu’au sous-sol. 


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  •    Je remets vite mon gobelet droit, même si ça ne sert plus à rien désormais, et soulève mes copies mouillées. Heureusement, ce n’étaient que des brouillons sans réelle importance. Je me dirige vers le rideau et le tire. Je vois un garçon sauter par-dessus la barrière du stade et courir vers moi.

     

    -           -  Désolé ! dit-il en arrivant.

    Je l’observe en penchant un peu la tête à droite. Il a les yeux noisette, avec quelques taches vertes, les cheveux noirs et ébouriffés, pas vraiment coiffés. Je penche légèrement la tête de l’autre côté. Ses joues rouges font ressortir ses quelques taches de rousseur. Il a les dents blanches.

    -           -  Hum… Je peux récupérer le ballon, s’il te plaît ? fait-il gêné.

    Je tourne les talons et récupère son ballon, par terre. Je me retourne et lui lance en pleine poitrine. Il l’attrape.

    -           -  Désolé pour tes copies.

    -           -  Ce n’est que du thé.

    -           -  Désolé quand même.

    Je reste debout, à le fixer. Il se gratte la nuque et ébouriffe un peu plus ses cheveux.

    -           -  Hum… Salut, à plus tard ! crie-t-il en repartant.

    Je m’avance jusqu’à la porte.

    -           -  Pf. Idiot, dis-je.

    Je la referme et tire le rideau. J’essaye tant bien que mal d’essuyer ma robe et de sécher mes copies jusqu’à la sonnerie de 2h. Puis je vais en cours.

     

    Je viens récupérer le ballon, et je la vois. Cette fille tout le temps seule, qui s’habille un peu bizarrement. Elle a les yeux gris. Je n’avais jamais vu ça avant. Ils sont vraiment gris. De près, elle est plutôt mignonne. Pas de maquillage ou peu, des lèvres fines et un nez en trompette. Elle est discrète. Mais elle m’intrigue un peu. Sa façon de m’observer est… étrange. Quand elle se baisse pour ramasser le ballon, je ne peux pas m’empêcher de la mater. Elle ne m’attire pas spécialement, mais je n’y peux rien. Je dois pourtant dire que physiquement, elle est plutôt pas mal. Quand elle se remet à me fixer, ça me gêne un peu je dois dire. Je repars donc. Quand j’arrive sur le terrain, mes potes me questionnent.

    -           -  C’était qui ? T’as mis longtemps !

    -           -  Ouais c’était hum…

    -           -  Qu’est-ce qu’il y a ?

    -           -  C’était la fille qui est tout le temps toute seule…

    -           -  Celle qui s’habille trop bizarre ?

    -           -  Pas tant que ça… dis-je dans la lune.

    -           -  Si, quand même ! Qu’est-ce qu’elle t’a dit ?

    -           -  Hum, pas grand-chose en fait. Elle boit du thé.

    -           -  Il y a que les britanniques qui boivent du thé !

    -           -  Surement ! Et elle a les yeux gris. Mais genre vraiment gris, comme euh… dis-je en cherchant une couleur qui s’en approche… La poignée de la salle !

    -           -  Ça n'existe pas !

    -           -  Bah, je peux te jurer que si !

    -           -  Bref ! On joue ?

    -           -  Ouais…

    Je reste un peu perplexe et je laisse passer tous les buts aux cages aujourd’hui.


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  • -        -  Alexie !

    -        -  Jake !

    -        -  Je suis content de te revoir à nouveau ma petite demoiselle.

    -        -  Moi aussi Jake, dis-je en le serrant dans mes bras.

    -        -  Nouvelle mission ?

    -        -  Exact, protection rapprochée de Craig Jr Pershing.

    -        -  Ah oui, le fameux !

    -        -  Fameux ?

    -        -  Oui. Plusieurs collègues à toi s’y sont déjà cassé les dents.

    -        -  Ah bon ?

    -        -  Eh oui !

    -        -  D’accord !

    -        -  Bon, alors, le chef m’a dit de t’équiper avec le plus de trucs invisibles.

    -        -  Ok.

    -        -  Donc, blouson en cuir par balle extra fin, et extra mode, ajoute-t-il en souriant. Une poivrière. Discret et facilement dissimulable. Un Beretta 92, ton préféré. Et les traditionnels : oreillette connectée, grenade paralysante, appareil photo ultra précis, etc. Et ta couverture, dit-il en me tendant un dossier.

    Je le parcours des yeux.            

    -        -  Mais, vous n’avez presque rien changé de ma vraie vie !

    -        -  Je sais… J’aurai voulu tout changer pour mieux pouvoir te protéger, mais le patron n’a pas accepté, je suis désolé. Il a vraiment été très ferme là-dessus. Par contre pour tes cheveux il veut…

    -        -  Ah non ! Je lui ai toujours dit ! Mes cheveux rouges, je les garde !

    -        -  Ok, je m’en doutais, lui aussi je pense. Bonne chance Alexie.

    -        -  Merci Jake, à la prochaine !

    -        -  Oui, fais bien attention à toi s’il te plaît.

    -        -  Promis, dis-je en le serrant à nouveau dans mes bras.

    Je sors par la sortie de secours, comme d’habitude. Je parcours mon dossier. Ils ont changé mon nom de famille, et mon métier, c’est tout. Ils sont sérieux ? Tu parles d’une couverture ! Je vais me chercher un café. Rien de mieux pour commencer la première phase : repérer les habitudes du client. Phase plutôt facile, la vie de ce mec est totalement exposée sur internet et dans les magazines people. Donc, il va au bureau à 7h30 du lundi au samedi. Il va à la piscine tous les jeudis soirs. Il va à la salle de sport les lundis et mercredis soirs. Il va courir tous les matins de 6h à 6h30 à Central Park. Ce mec doit être vraiment bien foutu ! Il prend tous les jours son café au même endroit avant d’aller au boulot. Ok, donc il ne se méfie absolument de personne en fait ! Ça ne va pas me faciliter la tâche ça.

    Pendant une semaine, je l’ai suivi, épié 24h sur 24h. Son emploi du temps colle parfaitement à celui présent sur internet. Je m’étonne qu’il ne se soit pas déjà fait tuer celui-là ! Le dimanche soir, j’ai envoyé mon rapport à Max, l’assistant du patron en lui faisant part de mes observations. Le lundi, je m’habille d’un chemisier crème, un jean kaki, des bottines à talons noires et mon blouson en cuir. J’attache mes cheveux lissés en queue de cheval et je mets mes lunettes de soleil. 6h45. Ok, je dois partir sinon je vais le louper. Je prends ma voiture et conduit jusqu’au café. Il n’est pas encore là. J’attends. 6h59. Il entre. Je me place devant lui dans la file d’attente. Il est au téléphone. On me sert mon café. Je paye et je me retourne pour aller m’asseoir quand j’entre en collision avec lui.

    -       -   Putain !

    -       -   Je suis désolée monsieur, dis-je en voyant une petite tache sur sa chemise, alors que moi je suis trempée.

    -       -   Vous pouvez pas faire attention non ? C’est pas possible de voir des empotées pareilles dans ce monde putain ! Non je ne te parle pas à toi désolé Yan. Non, c’est une gonzesse qui vient de renverser son café sur moi. Dis-leur que je serais un peu en retard, je dois rentrer me changer. A plus tard.

    -       -   Vous pourriez être plus aimable ! Je me suis excusée quand même !

    -       -   Et ? Ce n’est pas moi qui ai renversé mon café sur vous il me semble. Des excuses n’y changeront rien ! Et puis si vous n’êtes pas contente, je vous paye le pressing. Tenez, dit-il en me tendant un billet de 20 dollars.

    -       -   Alors écoutez-moi bien vous ! Dis-je en lui balançant son fric à la figure. Ce n’est pas parce que monsieur est bourré de fric, qu’il a un costume trois pièces, qu’il a le dernier iPhone et qu’il roule en Porsche Panamera Prestige que vous devez me traiter comme une moins que rien. Sur ce, allez bien vous faire voir ! dis-je en partant.

     

    Je ne vais pas pouvoir accepter cette mission. Je ne supporte pas ce gars. Sa façon de me prendre de haut comme ça. Ça a le don de m’énerver au plus haut point. Alors que j’allais franchir la porte, je sens une main retenir mon poignet. Je me retourne, prête à lui en coller une.


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  •      Lana part au Japon pour le mariage de sa soeur Lucy avec Masaki, qui a un charmant demi-frère, Louis, plutôt volage. Après des heures et des heures à courtiser Lana, arrivera-t-il à ses fins ? Et seront-ils toujours les mêmes après cela ?


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  • Ça y est, ma valise est bouclée. Je crois que je n’ai rien oublié.

     

    -      -    Lana ! Dépêche-toi ! On va finir par rater l’avion à cause de toi !

    -      -    J’arrive maman ! soupirais-je.

    J’attrape mon sac d’une main, ma valise de l’autre et je ferme la porte de mon ancienne chambre derrière moi. Oui, ancienne parce que je suis revenue une semaine chez mes parents avant de partir au Japon pour le mariage de ma grande sœur. On monte tous les trois dans le taxi qui nous emmène à l’aéroport.

    -      -    J’ai toujours pas compris pourquoi on y va deux semaines avant, bougonnais-je.

    -      -    Je te l’ai déjà dit ! s’énerve ma mère. Lucy a besoin de nous pour les préparatifs, et j’ai envie de profiter un peu d’elle, on ne l’a pas vu depuis un an et demi !

    -      -    Ok…

    Oui ça me fait chier d’y aller. Je viens juste de finir ma licence, j’avais envie de profiter de mes vacances avec mes potes. Mais non, il a fallu que ma sœur, qui est partie travailler au Japon depuis 3 ans, rencontre un Japonais et se marie avec ! Bien sûr que j’adore ma sœur et qu’elle me manque beaucoup, bien sûr que j’aime bien son mari même si je ne l’ai vu que quelque fois, mais même… Bref, au bout d’une heure, nous voici à l’aéroport. On montre nos billets, on laisse nos valises pour qu’elles soient mises dans les soutes et on embarque. C’est long. On décolle enfin et c’est parti pour des heures et des heures de vol. Nous arrivons à Tokyo à 15h heure locale, donc 23h en France, et je suis littéralement claquée. Mais on a encore une heure de route en taxi pour arriver à notre hôtel. Je m’endors d’ailleurs durant le trajet. Mais ma mère me réveille brusquement quand on est arrivé. Je la déteste pendant 30 secondes puis je descends ma valise du coffre et on entre dans l’hôtel. Une hôtesse nous donne la clé et nous prenons l’ascenseur. Une fois dans ma chambre, je pose mes valises et je m’affale sur le matelas. Rien à faire qu’il ne soit que 16h, que je ne sois pas propre, je fais une sieste. Mais ma très chère mère vient frapper à ma porte pour me réveiller, vers 19h il me semble. Je me lève difficilement et ouvre la porte.

    -      -    Lana, pour l’amour du ciel dépêche-toi ! Je te rappelle que nous allons diner chez ta sœur.

    -      -    Maman, je suis vraiment obligée ? Je la vois demain !

    -      -    Oui, tu viens ! Tu as intérêt à être prête dans 30min.

    -      -    Mh.

    Je vais dans la salle de bain et prends une douche. La chambre d’hôtel est en fait comme un petit appartement. Il y a deux chambres, une petite salle de douche et une cuisine salle à manger. Bref, je me fais un chignon, enfile une robe pour être un peu plus présentable et me maquille légèrement. Voilà, 29 min plus tard très exactement, je suis prête. Je prends mon sac à main et je vais m’asseoir sur le canapé avec mes parents. On doit attendre que Lucy vienne nous chercher. Elle arrive vers 20h. C’est parti pour au moins 10 min d’embrassades, d’étreintes. Personnellement, je ne montre jamais vraiment mes sentiments, et je ne suis pas très démonstrative. Mais elle m’a beaucoup manqué, et elle le sait. Elle est radieuse aux côté de Masaki. Après nos retrouvailles, ils nous conduisent jusque chez eux. C’est une petite maison très mignonne. Le frère de Masaki, enfin demi-frère apparemment aux vues de son type européen, et ses parents sont là. Les présentations faites, nous passons à la salle à manger pour que le repas commence. En fait, je ne suis absolument rien. Masaki et ses parents parlent plutôt bien Français, même très bien en ce qui concerne le futur mari de ma sœur, mais je suis tellement fatiguée que j’essaye juste de rester éveillée. Quand Lucy se lève pour débarrasser l’entrée, je me lève et la rejoins à la cuisine.

    -      -    La France me manque un peu tu sais… M’avoue-t-elle. Même si je suis très heureuse ici, vous me manquez beaucoup…

    -      -    Oh…

    Je la prends dans mes bras.

    -      -    Mais toi alors ! dit-elle en essuyant la larme qui s’était échappée.

    -      -    Oh, j’ai eu ma licence !

    -      -    Félicitations ! Et avec Maxime alors ?

    -      -    C’est fini… dis-je en baissant la tête. Depuis déjà 3 mois…

    -      -    Je suis désolée…

    -      -    Ne t’inquiète pas, souris-je.

    -      -    Mais tu es sûre que ça va ? Je te trouve vraiment pale.

    -      -    Oui non je suis juste un peu fatiguée du trajet, avec le décalage horaire en plus…Tu n’aurais pas un doliprane ?

    -      -    Si, attends.

    Elle me laisse seule quelques instants. J’en profite pour sortir sur le balcon. L’air frais me fait un peu de bien.

    -      -    Salut.


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