• Chapitre 11

    Je sens mes larmes revenir à l’attaque. Il me serre contre lui, m’embrassant les cheveux. Je vais craquer. Les paroles de mon patron me reviennent en tête. Je tiens moi aussi trop à lui pour le perdre, de quelque façon que ce soit.

    -          -    S’il te plaît, ne me laisse pas.

     

    -      -    Craig, je ne suis pas celle que tu crois, je ne suis pas pour toi…

    -      -    Arrête. On ne se connait pas depuis si longtemps, mais comment peux-tu savoir si tu es celle que je crois ? Je tiens à toi, toi Alexie, la fille aux cheveux rouges, la fille pétillante, souriante, magnifique avec des yeux désarmant…

    -      -    Craig, ne rend pas les choses plus difficiles s’il te plaît.

    -      -    Mais en quoi les choses sont-elles difficiles ?! C’est toi qui complique tout Alexie. Je veux être avec toi, en couple ou amis, mais je veux juste passer du temps avec toi, comme avant.

    -      -    Craig.

    -      -    S’il te plaît Alexie.

    Je réfléchis, détournant mon regard du sien. Je ne peux pas, je ne peux pas continuer à lui mentir maintenant que… Mais en même temps, je ne peux pas le laisser mourir, je ne le supporterais pas.

    -      -    Soirée film ? dit-il en souriant.

    Je me mords les lèvres, souriant malgré mes quelques larmes.

    -      -    Je te laisse choisir ! ajoute-t-il.

    -      -    Titanic ?

    -      -    Pourquoi j’ai dit ça moi putain ! rit-il.

    Il colle son front au mien.

    -      -    Je ne veux pas te perdre Alex.

    -      -    Moi non plus Craig.

    Il me sert contre lui. Nous ramassons nos affaires et rentrons chez lui. Je vais prendre une douche et enfile un jogging qu’il m’a prêté avec un tee-shirt. Quand il me voit sortir, il se fout de moi.

    -      -    T’es trop sex comme ça Alex.

    -      -    Va te faire.

    Lui, il est en marcel et caleçon. Il veut me faire craquer ou quoi ?! Nous allons nous installer devant la télé, enroulés dans une couverture, mangeant du pop-corn. Mais je sens comme un malaise. Je suis proche de lui mais aucun centimètre de ma peau n’est collé à la sienne. C’est lui qui fait le premier pas, enroulant sa main autour de ma taille, me tirant contre lui. Je le regarde, interrogatrice.

    -      -    J’ai froid. Tu prends toute la couverture.

    -      -    En même temps tu es en caleçon mec.

    -      -    Tu as piqué mon jogging.

    -      -    Tu en as des tonnes, et puis tu es bourré de fric !

    -      -    Mh.

    Il pose son menton sur ma tête, m’entourant de ses bras. Je ferme les yeux. Je suis tellement bien contre lui. Sa présence me rassure. Ses doigts caressent les miens, presque inconsciemment je pense. Je ne vois pas la fin du film. Je sens juste Craig me porter jusqu’au lit, déposer un baiser sur mon front et se coucher à mes côtés. Lorsque j’ouvre les yeux, je sens ses bras autour de moi. Il est 4h du matin. Je le regarde. Qu’est-ce qu’il est beau. Ce n’est pas possible. Je cherche mon téléphone. Je le déverrouille mais me rends compte que c’est le sien. Il a des mails. Un attire plus particulièrement mon attention. Encore un mail de menace. Je trouve le mien et envoie le mail à Max. Je lui envoie ensuite un message. « Dis au patron que je continue, pas parce que je veux, mais parce que je ne peux pas envisager le fait qu’il puisse mourir. Je t’ai envoyé un autre mail de menace qu’il a reçu. A plus. » Je le repose et me retourne pour me lover contre lui. Son marcel est tellement serré que je sens tous ses muscles. Je laisse échapper un gémissement. Je n’y peux rien, ça m’a toujours fait ça les mecs musclés. Je l’entends respirer plus fort. Je ferme les yeux et me rendors tout contre lui. Son réveil sonne à 5h30. Je le sens l’éteindre puis se retourner contre moi. Je garde les yeux fermés. Il m’embrasse sur le front, la tempe, la joue, descend le long de ma mâchoire, puis s’attaque à mon cou. Je ne peux pas résister.

    -      -    Arrête, gémis-je en ouvrant les yeux.

    -      -    Tu vois que tu es réveillée, sourit-il, la tête posé sur son coude, me regardant avec son air pervers.

    -      -    Mh.

    -      -    Aller debout, on va courir ma belle.

    -      -    Mh.

    Il tire la couverture et part prendre son petit déjeuner. Je m’étire et vais le rejoindre. On mange en silence, trop fatigués. Je vais dans la chambre et retire mes fringues. Je me retrouve en culotte. Je vais dans le dressing prendre un tee-shirt et un short quand la porte s’ouvre. Je tourne la tête et le vois se mordre la lèvre. Je souris et enfile mon soutien-gorge. Je sens son torse se coller à mon dos et ses mains venir caresser mes côtes.

    -      -    Tu es parfaite Alexie. Même ces cicatrices, elles te rendent terriblement sexy.

    -      -    Arrête.

    -      -    Si, je t’assure.

    -      -    Mh.

    -      -    D’où elles viennent ?

    -      -    Je te l’ai déjà dit. Au bras, l’Iraq, sur le ventre, l’Afghanistan, …

    -      -    Je sais pour celles-là, mais dans ton dos ? Sur ton poignet droit ? Sur ta hanche gauche ?

    -      -    Euh… Dans le dos c’était à l’entrainement, fausse manœuvre, sur la hanche c’est en Afghanistan aussi, -une balle m’a frôlée, et le poignet c’est…

    Au poignet… Je ne peux pas lui dire…

    -      -    Je ne m’en souviens plus…

    -      -    Ok…

    Il m’embrasse dans le cou et je finis de m’habiller. On part ensuite courir. Pendant deux semaines, on a vécu comme ça, de façon ambigüe, étant ensemble sans être ensemble. Je regardais souvent ses mails sans le lui dire, et il recevait de plus en plus de menaces. J’étais très souvent chez lui, dormant contre lui presque chaque nuit, sans qu’il ne se passe rien. Ce soir, on est allé à la salle de sport. Même si nous sommes mardi, puisqu’il doit partir demain pour deux semaines en Europe, pour le boulot. On est en train de faire un combat de boxe.

    -      -    Aller chéri, frappe !

    -      -    Tu es une fille !

    -      -    Et ? dis-je en le frappant sur le bras.

    -      -    Ah !

    Il répond par la même chose, mais j’esquive.

    -      -    Je ne suis pas d’humeur !

    -      -    Pourquoi ?

    -      -    J’ai pas envie de partir, dit-il en retirant ses gants, se plaçant contre les cordes.

    -      -    Pourquoi ? lui demandais-je en le rejoignant.

    -      -    J’ai pas envie d’être suivi H24 par quelqu’un !

    -      -    C’est pas si différent de moi ! rigolais-je.

    -      -    Sauf que toi, j’aime quand tu es là justement.

    -      -    Mh.

    Comme il est en déplacement à l’étranger, un garde du corps lui a été attribué, sans qu’il n’ait eu son mot à dire. Il n’est pas très content, mais moi, ça me rassure.

    -      -    Je dois aller faire ma valise en plus, dit-il en regardant l’heure.

    -      -    Ton avion est à quelle heure déjà ?

    -      -    11H à JFK.

    -      -    Je pourrais venir ?

    -      -    Bien sûr ! Tu veux dormir à la maison ?

    -      -    Non, merci, je veux que tu dormes un peu quand même !

    -      -    Mais je dors bien avec toi !

    -      -    Même, je ne vais pas squatter chez toi en permanence !

    -      -    Ça ne me dérangerait pas personnellement.

    -      -    Mh.

    On descend du ring et je vois 3 hommes dans le fond nous observer. J’envoie discrètement un message à Max. « 3hommes à la salle, envoie une équipe pour l’escorter jusque chez lui. » On ramasse nos affaires et on sort.

    -      -    A demain ? dit-il en me serrant dans ses bras.

    -      -    Oui, je serais chez toi vers 8h.

    -      -    Merci. Tu m’envoies un message quand tu es chez toi hein ?

    -      -    Oui. Et de rien, dis-je en l’embrassant sur la joue.

    Il monte dans sa voiture, et j’attends qu’il parte, suivi de près par la voiture de Gareth, pour partir à pied. J’appuie sur mon oreillette.

    -      -    Ouais Max, je ne les ai pas vus sortir donc je ne sais pas si …

     

    Je sens un bras me saisir violemment le cou, m’étouffant à moitié, ainsi que la lame d’un couteau se poser contre ma carotide. 


  • Commentaires

    1
    Mercredi 27 Avril 2016 à 15:04

    Argh ! Pourquoi tu me fais ça, pourquoi tu coupe autant dans l'action !! >w<

    Super chapitre encore... Vivement la suite :3

      • Mercredi 27 Avril 2016 à 18:08

        Désolée :p mais il faut laisser un peu de suspense !

        Merci beaucoup *-*

        Xx Mary.

    2
    Mardi 31 Mai 2016 à 18:31

    Ah ! Moi j'ai pas de problème de suspens, la suite est déjà en ligne, youhou ! ^^

     

    Par contre par contre par contre ! J'ai lu quelque chose qui m'a affreusement perturbée :

    "-    Pourquoi j’ai dit ça moi putain ! ria-t-il."

    "Ria-t-il" ça n'existe pas. On dit 'rit-il", au passé simple comme au présent, parce que rire est un verbe du troisième groupe et pas du premier. Et d'ailleurs, comme ton texte est au présent, ce verbe doit l'être aussi.

    Voilà, c'est tout ! Je vais lire la suite ! ^^

      • Mardi 31 Mai 2016 à 19:31

        Désolée pour les fautes, je n'ai pas vraiment le temps de bien relire mes chapitres avant de les poster ces temps-ci...

        D'habitude je fais bien attention mais là j'ai pas trop le temps... 

        Xx

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    3
    Mardi 31 Mai 2016 à 20:53

    C'est pas grave, je comprends ! Les fins d'année scolaire sont toujours compliquées !

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