• Alors que j’ai presque fini de laver le plan de travail, j’entends la porte s’ouvrir.

    -      -    Charlie ? Tu es là ?

    -      -    Je suis à la cuisine maman !

    -      -    Chérie, pourquoi est-ce qu’il y a deux sacs dans… Oh !

    -      -    Maman, papa, je vous présente Alex un… Ami.

    Je vois le visage de ma mère s’illuminer en un magnifique sourire. Alex sourit à son tour et va faire la bise à ma mère et serrer la main de mon père.

    -      -    Enchanté, Alex Parker. Je suis à la fac avec Charlie.

    -      -    Oui je… Elle nous a déjà parlé de toi, sourit ma mère.

    Je suis contente de la voir heureuse.

    -      -    Alors les jeunes, vous nous avez fait quoi de beau ? demande mon père, visiblement un peu moins heureux que ma mère que j’ai ramené un garçon à la maison.

    -      -    Une forêt noire, c’est pour Alex il fait une soirée samedi et il voulait un gâteau, mais il y a des restes donc vous pourrez en manger.

    -      -    Soirée à laquelle tu es invitée je te rappelle, ajoute Alex. Vous seriez d’accord pour qu’elle vienne ? demande-t-il à mes parents.

    -      -    Oui, bien sûr, je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas…

    -      -    Qui sera présent à cette soirée ? la coupe mon père.

    -      -    Oh, euh, des amis à moi, on sera une dizaine au plus.

    -      -    Charlie, tu veux y aller ?

    -      -    Je ne sais pas papa, avouais-je prise de court. Il me l’a proposé lundi mais je n’ai pas encore vraiment eu le temps d’y réfléchir…

    -      -    C’est juste pour l’anniversaire d’un ami à moi, continue Alex. Ed.

    -      -    Tu le connais ? me demande mon père.

    -      -    Oui je… Je lui ai déjà parlé quelquefois.

    -      -    Qu’est-ce que vous ferez à cette soirée ?

    -      -    Euh, on va faire des crêpes comme à chaque fois qu’on se voit avec mes potes parce qu’on ne sait faire que ça, et puis sûrement jouer un peu à la console et puis je ne sais pas trop en fait, souvent on ne prévoit rien à l’avance et …

    -      -    De l’alcool ?

    -      -    De la bière je pense…

    -      -    Charlie, tu ne boiras pas, n’est-ce pas ?

    -      -    Papa, tu sais très bien que je déteste l’alcool, encore plus la bière. Alors arrête s’il te plaît.

    Mon père me fixe, visiblement choqué. Je lui ai jamais parlé comme ça, ni même tenu une discussion aussi longue avec lui je crois. Mais Alex est mon ami, et je ne supporte pas ce qu’il fait. Il essaye de le mettre mal à l’aise. Ce qui a l’air de marcher apparemment, Alex se gratte la nuque.

    -       -   Très bien tu … Tu peux y aller.

    -       -   Merci papa. Viens Alex.

    Je le saisis par le poignet et l’emmène dans ma chambre. Enervée, je claque ma porte.

    -       -   Charlie, je…

    -       -   Non, tais-toi. Pourquoi il a fait ça ? Il sait. Il le sait très bien. Pourquoi est-ce qu’il veut tout gâcher. Il voulait te tester, c’est fait. Mais bordel tu ne vas pas me frapper, ou me violer ou, j’en sais trop rien ! C’est une fête, une foutu fête entre amis. Il n’a pas besoin de s’inquiéter ! Je veux dire, il a le droit de s’inquiéter mais…

    -       -   Charlie !

    Je me suis rendue compte que je tournais en rond dans ma chambre quand Alex s’est posté devant moi et a pris mon visage entre ses mains.

    -       -   Tout va bien ok ? Tu peux venir donc tout va bien !

    -       -   Oui dé… Désolée ça m’arrive des fois je… Je ne sais pas, j’ai l’impression de bugger… 

    -       -   T’inquiète, c’est plutôt drôle en fait !

    -       -   Alex ! Ce n’est pas drôle pour moi !

    -       -   Je sais, désolé. Allez, viens.

    Il me serre contre lui en se balançant d’un pied sur l’autre.

    -       -   Alors c’est ta chambre ?

    -       -   Oui, dis-je le front toujours posé contre son épaule, sur la pointe des pieds pour être assez grande.

    -       -   J’adore.

    -       -   Je vais te faire visiter, dis-je en le prenant par la main.

    Quand on entre, il y a mon grand lit deux places, dont la plupart de la surface est encombrée par des livres, des peluches, mon ordi, des câbles en tout genre… Ma fenêtre est en face de la porte, à côté de laquelle se trouve mon immense bibliothèque. En face de mon lit, il y a mon bureau et sur la droite, la porte de ma salle de bain. Elle est aussi très simple. Il y a ma baignoire sur la droite, le lavabo avec le miroir en face de la porte et les toilettes sur la gauche. Je le fais sortir de ma chambre pour aller dans l’autre pièce du premier étage, MA pièce. Elle prend tout le reste de l’étage. Elle est organisée un peu comme un grenier. C’est mon atelier. Plusieurs malles ouvertes sont entreposées dans le fond, débordantes de tissus et de bobines de fils. J’ai aussi mes deux machines à coudre, ma surjetteuse, une table pour couper et tracer ainsi qu’une chaine hi-fi. J’adore travailler avec de la musique.

    -       -   Wow.

    Je le fixe. Il observe tout autour de lui, je peux voir ses prunelles noisette passer d’un bout à l’autre de la pièce à pleine vitesse.

    -       -   Impressionnant.

    -       -   Merci.

    -       -   Donc tu passes la plupart de ton temps ici c’est ça ?

    -       -   Oui. Ça aurait dû être une autre chambre, mes parents voulaient un autre enfant, mais ils n’ont jamais réussis à en avoir donc… D’ailleurs, tes sœurs vont bien ?

    -       -   Oui ! Carla a passé l’échographie et c’est un garçon, et Tina rentre dans deux semaines de Singapour.

    -       -   Super ! Donc tu vas aller chez tes parents ?

    -       -   Je ne sais pas, tu sais ce n’est pas l’amour fou … On verra, sourit-il.

    -       -   Ok.

    On reste un moment dans ma pièce puis on retourne dans ma chambre s’allonger sur le lit.

    -       -   J’ai pas envie de partir, dit-il au bout de quelques secondes de silence.

    -       -   Quoi ? demandais-je en me relevant avec mon coude pour le regarder.

    -       -   Je pars mi-mars pour mon stage, au Canada, tu te rappelles ?

    -       -   Ah oui…

    Comment oublier ? En troisième année, on a un stage obligatoire de 5 semaines à l’étranger.

    -       -   On pourra toujours s’appeler ? demandais-je.

    -       -   Oui ! Bien sûr, on pourra même faire des facetimes avec nos iPhones et parler par Skype, mais bon, c’est pas pareil…

    -       -   Oui…

    -       -   Je te ramènerais du vrai sirop d’érable, une grosse doudoune et … Une pelle à neige tient !

    -       -   T’es bête ! riais-je en le frappant gentiment sur l’épaule.

     

    Il enroule ses bras autour de moi. Ce genre de contact me surprend toujours, aussi je mets un moment à répondre à son étreinte. 


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  • Bonjour, bonsoir, bref, 

    Pour vous expliquer un petit peu ce qu'il se passe dans ma vie. Je suis en terminale S, j'ai donc beaucoup de travail, ce qui m'empêche de faire ce que je veux, c'est-à-dire écrire. Je suis en état de stress constant, est-ce que je vais réussir à aller où je veux, est-ce que je vais réussir mon orientation, mon année, mon bac ? Bref, tellement de question qui me bouffent la vie. Je sais que je ne devrais pas mais je n'y peux rien. Les crises d'angoisses et d'asthme sont de plus en plus nombreuses et c'est horrible. Bref, tout ça pour vous dire que j'ai besoin d'écrire, mais que je n'en ai tout simplement plus le temps, parce qu'il me faut mon ordi, de l'inspiration, alors que le dessin, c'est rapide, il me faut juste une feuille, un crayon et une gomme. Je peux faire ça dans le bus, en étude, ou en cours de philo ^^. Du coup, je dessine de plus en plus, ça prend une place de plus en plus importante dans ma vie, peut-être pas autant que l'écriture ou la cuisine, mais avant la guitare et la couture pour l'instant je pense. Tout ça pour vous dire que je compte ouvrir une nouvelle section avec mes dessins, mais j'aimerais savoir si cela vous interèsse donc n'hésitez pas à répondre au sondage, ou m'envoyer un message privé, ce que vous voulez mais faites-le moi savoir si cela vous plairait. N'hésitez pas non plus à me donner des idées de ce que vous aimeriez voir sur le blog, quoi que ce soit (articles différents, etc.).

    Sur ce, je vous souhaite une bonne journée/soirée. Je vous fais plein de bisous et j'espère que vous m'excusez pour l'absence, j'en suis désolée mais j'espère que vous comprenez... 

    M. 


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  • Je me réveille. Le réveil m’indique qu’il est 6h. Je regarde Craig. Mais qu’est-ce que j’ai fait putain… J’ai complètement pété un plomb. Je me redresse, prenant ma tête entre mes mains. Je me lève et me dirige dans la salle de bain. Puis je fonce sous la douche. Qu’est-ce qu’il m’a pris de coucher avec lui bordel ? Je ne sais pas contrôler mes pulsions ou quoi ? Une fois lavée, je sors et m’enroule dans une serviette. Alors que je voulais m’habiller en silence et partir sans le croiser, je le vois debout, un sourire en coin, me fixant, décoiffé, et terriblement sexy vêtu seulement de son caleçon.

    -      -    Tu as eu un appel.

    -      -    De qui ?

    -      -    Je ne sais pas, mais c’était une erreur.

    -      -    Comment tu le sais ?

    -      -    Ils ont demandé mademoiselle Sparks. Je leur ai dit qu’ils avaient dû faire erreur et ils ont raccroché.

    Je fronce les sourcils.

    -      -    Qu’est-ce qu’il y a ?

    -      -    Rien, ce n’est pas la première fois. Elle doit avoir un numéro similaire.

    -      -    Oui, dit-il en s’approchant de moi.

    Il caresse mon bras et approche ses lèvres des miennes. Je tourne la tête.

    -      -    Qu’est-ce qu’il y a ?

    -      -    Rien c’est juste que… On n’aurait jamais dû faire… ce qu’on a fait.

    -      -    Pourquoi ?!

    -      -    Parce que ! Je ne suis pas une fille pour toi !

    -      -    Alexie, arrête !

    -      -    Non Craig, je ne suis pas celle que tu crois…

    Je me détache de lui et laisse ma serviette tomber. J’enfile mes habits d’hier, éparpillés dans la chambre. Puis j’attrape mon sac et pars, sans lui accorder un regard. J’appelle Max.

    -      -    Alexie, le patron veut te voir.

    -      -    Je sais, dis-lui que j’arrive. Et remercie-le aussi pour avoir failli griller ma couverture.

    -      -    Ça sera fait.

    Je raccroche et démarre en trombe. J’arrive à l’agence et me rend directement dans le bureau de mon patron.

    -      -    Mademoiselle Sparks. Asseyez-vous, dit-il sèchement.

    Je m’exécute.

    -      -    Pouvez-vous m’expliquer cela ? dit-il en me tendant une photo de Craig et moi, nous embrassant devant chez lui.

    -      -    Oui. Nous allions rentrer, j’ai vu un homme sortir son arme. Je me suis plaquée à lui pour le protéger mais, il a dû prendre ça pour une invitation à m’embrasser et…

    -      -    Et vous n’avez pas cherché à l’en empêcher bien sûr !

    -      -    Je voulais seulement le mettre à l’abri le plus vite possible !

    -      -    Et pour cela il fallait obligatoirement que vous couchiez avec lui !

    -      -    Vous n’avez aucune preuve que…

    -      -    Avez-vous couché avec lui, oui ou non ? cria-t-il.

    -      -    Oui ! rétorquais-je sur le même ton. Mais je ne vois pas en quoi cela change quelque chose !

    -      -    Je vous avais bien dit que vous ne deviez sous aucun prétexte sortir avec lui !

    -      -    Je sais, je sais…

    Un blanc s’installe. Je le brise.

    -      -    Je veux arrêter. Je veux arrêter cette mission, tout lui dire.

    -      -    Je vous l’interdit.

    -      -    Mais vous ne pouvez pas me forcer à continuer à lui mentir maintenant que…

    -      -    Oh que si ! Si vous arrêtez, vous savez très bien ce qu’il va arriver.

    -      -    Non, qu’est-ce qu’il va arriver ?

    -      -    Il va mourir, dit-il simplement.

    Mon cœur se serra.

    -      -    Vous ne pouvez pas !

    -      -    Ah vous croyez ? Si vous lui avouez, il ne voudra plus vous revoir, ce qui veut dire plus personne pour le protéger, donc il va mourir. Vous tenez à lui n’est-ce pas ?

    -      -    Je… Oui, dis-je en détournant mon regard du sien.

    -      -    Alors obéissez aux ordres ! hurla-t-il en frappant les poings sur son bureau.

    Je sursaute. Je le fusille du regard et pars en courant. Je fonce dans ma voiture et roule jusqu’à chez moi. Je me change et vais jusqu’à la salle de sport. Les larmes inondent mes joues mais je m’en fou. J’enfile les gants et je frappe, je frappe de toutes mes forces dans ce foutu sac de sable. Je ne sais pas combien de temps je me défoule sur lui, mais la seule chose que je sais, c’est que quelqu’un est venu me déranger en posant sa main sur mon épaule. Je me retourne, furieuse, et le vois devant moi. J’ai un mouvement de recul.

    -      -    Alexie, s’il te plaît…

    -      -    Je suis désolée, je dois y aller, dis-je en prenant mes affaires.

    -      -    Ecoutes-moi, dit-il en saisissant mon bras fermement. Cette nuit c’était… Parfait, pour toi comme pour moi, avoues-le ! Alors je comprendrais si tu ne veux pas continuer, si tu veux juste qu’on soit ami, mais ne me laisses pas, je tiens trop à toi pour te perdre maintenant. Je t’en supplie Alexie.

    -      -    Craig… Je ne veux pas te faire de mal.

    -      -    Mais Alexie, ouvres les yeux ! Tu me fais du bien, énormément de bien même ! Je suis heureux quand tu es là, toutes ces sorties, ces soirées film, ces courses dans Central Park, ce sont des moments comme ceux-là qui me font du bien. Et tous ces moments, je les passe avec toi.

     

    Je sens mes larmes revenir à l’attaque. Il me serre contre lui, m’embrassant les cheveux. Je vais craquer. Les paroles de mon patron me reviennent en tête. Je tiens moi aussi trop à lui pour le perdre, de quelque façon que ce soit.


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