• Cher papa. J’aurais aimé ne pas naître fille. J’aurais aimé naître garçon dans cette société qui se proclame moderne et évoluée, mais qui n’en est qu’à ses balbutiements en termes d’égalité homme femme. Alors papa, fais en sorte que je ne me retrouve plus jamais seule, vétue d'un jeans, dans un métro bondé, à 21h. Fais en sorte que plus jamais je ne me retrouve seule dans les rues de Lyon, tard le soir, un peu alcoolisée parce que j’ai voulu m’amuser avec mes amis. Fais en sorte que je n’aille plus jamais faire les courses seule à 14h un mercredi après-midi. Fais en sorte que je ne me balade plus jamais Rue de la République à 17h avec une copine et un peu de rouge à lèvres. Fais en sorte que je n’aille plus jamais au travail, en habits de chantiers, à 5h du matin. Fais en sorte que je n’arpente plus jamais les couloirs de mon lycée.

     

    Alors quand on croise une femme, portant un short et des collants, et que tu me dis : « Il est trop court son short, après on s’étonne qu’il y a des agressions sexuelles. » et qu’en été tu me demandes « Pourquoi est-ce que tu ne te mets pas en short, tu dois crever de chaud ! » et bien dis-toi que c’est pour ne pas subir les remarques d’hommes comme toi, qui se disent que ça n’arrivera jamais à leur femme, leur sœur, ou pire, leur fille. Et bien si, Papa, c’est arrivé à ta fille, ça lui arrivera encore. Partout, tout le temps, et qu’importe la tenue qu’elle portait. Parce que le monde est encore rempli d’hommes comme toi. Alors non, ce n’est pas de notre faute. Ce n’est pas de notre faute si on aime le maquillage, si on porte des jeans, des robes, des jupes ou des shorts courts. Ce n’est pas de notre faute si on va simplement faire nos courses dans une tenue dite « normale », si on a envie de faire la fête et de boire, si on a envie de faire les magasins. Ce n’est pas notre faute si vous, les hommes, pas tous fort heureusement, mais une partie, pense encore comme dans les années 30.

    Est-ce que ça vaut le coup de parler des dizaines de remarques sexistes qu’on entend chaque jour, balancées « pour rire » ? Un combat à la fois.

    Alors cher papa, oui, j’aurais aimé ne pas naître fille dans un monde où il y a encore des hommes qui pensent comme toi.

    #MeToo


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  • Bonjour à toutes et à tous.

    Oui, je sais, je ne suis pas venue depuis près d'un an. Excusez-moi. J'ai terminé ma deuxième année de prépa, c'est fini, enfin. Et maintenant, je peux le dire. C'était horrible, affreux, et clairement pas fait pour moi. Le seul point positif ? J'ai rencontré mon copain, mon âme soeur, l'amour de ma vie. La personne avec qui tout colle, avec qui tout est simple et tout est merveilleux. Il illumine ma vie. Littéralement. 

    Mais parlons de la prépa. Deux ans. deux ans de ma vie à ne pas pouvoir écrire, dessiner, coudre, vivre. A toujours regarder ma montre, chronométrer presque chaque chose que je faisais pour ne pas perdre trop de temps. faire des semaines de 70h, des nuits de 5h les bons jours. Le temps. Le temps est devenu un problème, une source de stress. La nourriture aussi. Un moyen de me punir de ne pas réussir. "Tu n'as pas eu une bonne note à cette colle ? Tu ne mérites pas de manger." voilà ce que je me disais. Le stress aussi. Avec le stress, je n'arrive pas à manger. Je peux même dire que la prépa m'a rendue malade. Pendant mes deux semaines de concours, je me suis rendue malade. J'ai vomi, toute la première semaine. J'ai eu des colliques affreuses, des maux d'estomac à en pleurer, à ne pas tenir debout. J'étais pathétique. Je ne pouvais rien avaler. Je n'ai rien mangé pendant 6 jours entiers. Avec deux épreuves par jour. J'ai perdu 5 kilos, en plus de ceux perdus pendant ma prépa entière. Mon corps m'a tout simplement laché. A cause de ces deux années horribles, et de tout ce que je lui ai infligé pendant cette periode. Et j'ai mis longtemps à m'en remettre. Je n'ai toujours pas vraiment regrossi, et mon corps n'est pas totalement comme avant non plus.

    Alors avec ça, vous vous doutez bien que je n'ai pas réussi mes concours. Vraiment pas. Heureusement que j'ai fait les démarches pour intégrer une école en alternance hors concours. Et j'ai été prise. Maintenant, je dois trouver un patron. Et c'est en bonne voie. 

    Mais j'ai toujours les larmes qui veulent pointer le bout de leur nez à chaque seconde. J'ai toujours une confiance de moi proche du négatif. 

    Mais maintenant je peux souffler. J'ai repris la cuisine. Les autres vont revenir, je le sais. Il me faut juste du temps. 

     

    Je vous aime toujours autant, et je suis désolée, mais cette année, je n'ai pas pu tenir ce blog. 

    Mary, XoXo


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  • Bonjour à toi, personne perdue sur un blog à l'abandon depuis plusieurs années.

     

    Je tiens à m'excuser pour cette absence, mais ma vie a changé, mes occupations aussi, et j'ai totalement oublié ce blog. 

    J'écris toujours, de temps en temps, mais l'inspiration n'est plus présente au quotidien comme avant. Parce que j'ai un travail, que j'ai l'école, un compagnon, un chat et un appartement à m'occuper. Pourtant, cette période de confinement me replonge, comme beaucoup je pense, dans des souvenirs (pas toujours bons d'ailleurs) et notamment dans les histoires que j'écrivais il y a quelques années. Et j'ai de nouveau envie de les écrire, et de les poster. Mais je n'ai plus 16ans, je n'écris plus comme avant. Mon style à changé (tout du moins c'est l'impression que j'ai), et je ne sais pas si ça vous plaira toujours. 

    En parcourant à nouveau ce blog, je me rends compte à quel point j'étais déprimée, et mal à une certaine époque de ma vie. Et, dans un sens, ça me fait du bien de me rendre compte que le temps a tellement arrangé les choses, et que ce n'était qu'une phase dans ma vie. J'en aurais sûrement d'autres, comme tout le monde, mais je sais que ça finit toujours par passer. L'orage laisse toujours la place au soleil. 

    Alors j'ai pris la décision de retirer certains textes que j'avais posté, parce qu'ils ne me correspondent plus, et qu'ils sont, pour la Mary de 22ans, trop personnels, et trop reliés à l'ancienne moi, et je n'aime pas cette personne. 

    Je vais essayer de poster d'autres textes, d'autres histoires. Je ne sais pas si elles vous plairont. Si c'est le cas, tant mieux, mais si ça ne l'est pas, tant pis. Je n'ai plus autant besoin de cette reconnaissance et de ce besoin de plaire à la majorité. Si elles ne plaisent pas, alors je les garderais pour moi, ça sera tout aussi bien ainsi, et ça ne changera pas grand chose parce que maintenant, j'aime ma vie, j'ai ma vie en main, et je ne prends que le bon, et que ce qui me permet d'avancer et de devenir meilleure.

     

    Je vais terminer en prenant de vos nouvelles. Si par chance, vous venez faire un tour sur ce blog, parce que vous aviez l'habitude d'y venir ou si c'est la première fois, et bien j'espère que vous allez bien, aussi bien qu'on peut aller en ce moment. N'hésitez pas à parler, peu importe à qui, mais parlez si vous en ressentez le besoin et si ça vous fait du bien. 

    Je vous embrasse, 

    Mary. 


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  • Note : Je n'ai pas touché à cette fiction depuis 2016. Ces mots ont donc été écrits il y a bientôt 4 ans. Parfois j'ai envie de me mettre des claques quand je relis certains de mes textes, mais par flemme et par désir d'une certaine continuité dans l'histoire, j'ai préféré ne pas y toucher. 

    J'espère qu'il vous plaira quand même.

    Xx.

     

     

    Je plonge mon regard dans le sien. Mes lèvres s’approchent des siennes. Je ferme les yeux, mais les rouvre immédiatement en sentant ses lèvres se déposer au coin des miennes.

    -       -    Je ne veux pas te faire mal.

    Il passe son pouce sur ma lèvre blessée, sans pour autant la toucher.

    -       -   Embrasse-moi s’il te plaît, même si j’ai mal, je m’en fou Craig. J’ai besoin de tes baisers, de tes bras, de toi.

    Il m’embrasse timidement. Ça m’avait manqué. Il s’assoit ensuite à côté de moi, prenant ma main dans la sienne. Il décale mes cheveux pour pouvoir voir mon cou. Il grimace quand il voit. J’ai surement un gros hématome et une grosse coupure.

    -        -  Tes cheveux… Je les aime bien mais là…

    -       -   Oui ?

    -       -   De te voir comme ça, j’ai l’impression que tu es couverte de sang. Je ne sais pas ça me … ça me dérange…

    -       -   Désolée…

    -       -   Ce n’est pas grave ma puce.

    Il caresse ma joue.

    -       -   Je vais annuler mon voyage.

    -       -   Hors de question !

    -       -   Alexie, je ne te laisse pas seule dans cet état !

    -       -   Ecoute-moi bien Craig ! Tu vas partir comme prévu ok ? Tu n’as en aucun cas le droit de rester pour moi ok ?

    -       -   Alexie ! Te savoir comme ça alors que je serais loin je ne peux pas !

    -       -   Je t’appellerais souvent, on fera des facetime, je ne quitterais pas mon appart si tu veux, mais tu dois partir !

    -       -   Je ne sais pas…

    -       -   Tu dois y aller Craig. 

    Il s’allonge à mes côtés, me serrant contre lui. Je caresse ses cheveux pour le rassurer.

    -      -    Pourquoi tu ne me l’as pas dit tout de suite ?

    -      -    Je ne voulais pas t’inquiéter.

    -      -    Alex ! J’ai besoin de savoir quand tu ne vas pas bien ! Surtout là, c’est grave ce qu’il t’est arrivé !

    -      -    C’est fini Craig, je vais bien ! Je ne voyais pas l’intérêt de t’inquiéter pour rien juste avant ton départ.

    -       -   Ce n’est pas rien Alex ! Et tu aurais fait quoi demain ? Parce que bon, c’est un peu voyant !

    -       -   Je ne sais pas… Désolée, je n’ai pas réfléchi…

    -       -   Alexie…

    Il me serre encore plus. On frappe.

    -       -   Entrez !

    Je vois le médecin entrer.

    -      -    Bonsoir mademoiselle. Bon, aux vues de vos radios, rien de bien grave, juste des plaies superficielles et un gros hématome, vous pourrez sortir demain.

    -      -    Merci.

    -      -    Euh, vous êtes ? dit-il en levant les yeux de ses papiers et en regardant Craig.

    -      -    Son… Hum, petit ami ? dit-il en me regardant.

    -      -    Ok, vous pouvez rester cette nuit. Je viendrais vous voir demain matin mademoiselle.

    -      -    Merci monsieur, à demain.

    Il s’en va. Craig me regarde et rigole. Je fais pareil. C’est vrai, on est quoi en fait ? Bref, il retire son tee-shirt et on se glisse sous la couverture pour s’endormir tranquillement. Je suis réveillée à 8h par un rayon de soleil. Je regarde mon téléphone et vois un message de Jake. « Coucou ma belle, j’ai voulu venir te voir mais Craig était là, je n’ai pas osé te déranger. J’espère que tout va bien. Bisous ma puce. » Oh non ! J’aurais trop aimé le voir mon Jake ! Je lui réponds « Tu aurais dû rentrer ! Je lui aurais dit que tu étais mon oncle ou quelque chose comme ça ! J’aurais bien aimé te voir ! Je passerais te voir dans la journée ! Bisous mon Jake. » Je sens Craig remuer contre moi. Je souris. Il ouvre ses jolis yeux et me sourit à son tour. Il dépose tendrement ses lèvres sur les miennes. Nous restons dans les bras l’un de l’autre jusqu’à ce que son téléphone sonne.

    -      -    Allo ? Oui, non j’ai eu un imprévu. Non mais je viens quand même. Oui, dans une demi-heure, ok. Merci, à tout à l’heure Yan.

    Il raccroche.

    -      -    Je te jure, des fois, j’ai l’impression de sortir avec lui, dit-il en riant.

    -      -    J’ai la même impression !

    Il colle son front au mien, posant sa main sur ma joue. Il ferme les yeux.

    -      -    Je ne veux pas partir et te laisser comme ça.

    -      -    Ne t’inquiète pas pour moi Craig.

    -      -    Je sais.

    Il dépose délicatement ses lèvres sur les miennes. On sort de ma chambre, cherchant un médecin. Je signe des papiers et je peux sortir. Craig insiste pour me raccompagner chez moi.

    -      -    Au fait, je ne suis jamais allé chez toi, dit-il sur le trajet.

    -      -    Ah oui, c’est vrai…

    Normal ! Dans mon appart, que j’ai depuis mes 16 ans, il y a encore des cartons, peu de meubles, des dossiers classés secret défense un peu partout, et surtout, des photos qu’il ne doit pas voir, comme celles de mes parents… Une fois arrivés, il m’embrasse et me serre contre lui.

    -      -    Je n’ai pas le temps de monter aujourd’hui… Une autre fois hein ?

    -      -    Ok, si tu veux…

    -      -    Tu fais attention à toi d’accord ? Couvre-feu à partir de 20h, sourit-il.

    -      -    Ça serait plutôt à moi de te dire ça ! Fais attention…

    -      -    Tu sais, je serais suivi toute la journée, alors à ta place, je ne m’inquièterais pas trop !

    -      -    Mh.

    -      -    Tu vas me manquer…

    -      -    Toi aussi Craig. Enormément.

    Il m’embrasse, langoureusement. J’ai mal, mais je m’en fou. Je le serre contre moi. Il reçoit un appel. Il se détache de moi et regarde son téléphone.

    -      -    C’est bien ce que je te disais, on est en couple avec Yan !

    -      -    T’es bête, riais-je. Aller, vas-y, il va s’impatienter.

    -      -    Ok. Je t’appelle dès que j’arrive.

    -      -    J’attendrais collée à mon portable.

    Il sourit, dépose un baiser sur mes lèvres et rentre dans sa voiture. Il attend que j’entre pour démarrer. Je prends une douche, me change, et je vais à l’agence. Jake m’accueille en me serrant très fort contre lui.

    -      -    Tu m’as fait peur Alexie…

    -      -    Désolée, mais ne t’inquiète pas, c’est juste une égratignure. D’ailleurs, merci pour la coque taser, c’est trop bien !

    -      -    De rien ma puce.

    Il m’embrasse sur la joue et je vais aux nouvelles. Max m’informe que celui qui m’a frappé est sur le point de se mettre à table. Je vais en salle d’interrogatoire. Je retrouve Gareth. Il sourit en me voyant. Je m’installe face au gars, les mains sur la table.


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  • Bonjour à tout-e-s, 

     

    Cette année, j'ai décidé de me lancer dans ce défi, sans même trop y penser. 

    Comme bien souvent, les idées de "romans" proviennent de rêves que je fais, et dont je me souviens au petit matin. Le 31 octobre dernier, j'ai rêvé de quelque chose. Alors le 1er novembre, j'ai commencé à écrire ce dont je me souvenais. Sans même penser que c'était le mois du NaNoWriMo. Et puis je me suis dis, vas-y, essayes ! Tu verras bien. Ne te fixe pas d'objectif de mots par jour, fixe-toi seulement l'objectif d'écrire un peu, chaque jour. 

    Et vous savez quoi ? Cela fait 23 jours que j'ai écrit, non stop. J'en suis à plus de 41 000 mots à l'heure ou je vous parle. Et je suis très fière de moi. Jamais je n'avais eu autant d'inspiration pendant autant de temps. Pas un seul jour avec le syndrome de la page blanche. 

    Fierté de plus, ce que j'écris me plaît. Pour une fois, j'ai une vraie histoire sur la durée. Peut-être qu'un jour elle finira sur ce blog, peut-être pas. Peut-être même qu'un jour elle sera publiée, qui sait ? Pour l'instant, elle grandit bien tranquillement dans ma tête et sur mon ordinateur. Et ça me suffit. 

    Le goût d'écrire est revenu de lui-même pendant le premier confinement. Mais comme je vous l'expliquais, je n'ai plus ce besoin de reconnaissance. Ecrire pour moi me suffit, pour le moment. Peut-être que ça va changer, peut-être pas. J'ai décidé de laisser l'avenir me surprendre. 

    Mais maintenant, j'ai aussi décidé de prendre des risques dans ma vie. Je suis jeune, je n'ai rien à perdre. C'est maintenant ou jamais. Alors oui, ce livre là, j'envisage de le proposer à l'édition. Et si je n'essuie que des refus, et bien tant pis. A moi, il me plaît, et c'est le principal. 

    Sur ce, je vais vous laisser, j'ai encore beaucoup de mots à écrire aujourd'hui. Ils sont là, je n'ai plus qu'à les faire sortir. 

    J'espère que vous allez bien, et que vous aussi, vous vous êtes peut-être laissé-e-s séduire par ce mois de l'écriture. 

    Le prochain défi pour moi, écrire un roman de Noël le mois prochain ! 

    Je vous embrasse. 

    Mary Xx 


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